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		NUMÉRO 3 |  | 
		
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		Prix de vente : 10 € TTC |  | 
	
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		|   | L’Auto Franco-Russe est une lettre 
		économique consacrée au développement du business automobile français et 
		international en Russie, diffusée sur papier 
		et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez  
		
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		www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est 
		publié par 
		
		l’Agence du Fil SARL, qui édite des 
		publications consacrées au commerce franco-russe. |  | 
	
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				| MIMS 2007 | l |  
				| un succès en demi-teinte |  |  
				|  |  |  
				| LES ACCORDS D'ASSEMBLAGE | l |  
				| la liste est close |  |  
				|  |  |  
				| RENAULT ET AVTOVAZ | l |  
				| toujours en pourparlers |  |  
				|  |  |  
				| LES SYNDICATS | l |  
				| cherchent à se faire entendre |  |  
				|  |  |  
				| GAZ | l |  
				| ouvert à tous les partenariats |  |  
				|  |  |  
				| SIBUR-RUSSKIE SHINI | l |  
				| s'intéresse aux marchés internationaux |  |  
				|  |  |  
				| PRATIQUE | l |  
				| les meilleures ventes des marques étrangères, 
				les occasions européennes ont la côte, le parc auto de Moscou,
				portrait robot de l'acheteur |  |  
				|  |  |  
				| TAGAZ | l |  
				| recherche des prix inférieurs à ceux des 
				Coréens |  |  
				|  |  |  
				| DELPHI | l |  
				| vise les implantations futures |  |  
				|  |  |  
				| SOK | l |  
				| les salariés 
				prêts à apprendre |  |  
				|  |  |  
				| IRAN KHODRO | l |  
				| bientôt une 
				filiale en propre |  |  
				|  |  |  
				| BRIDGESTONE | l |  
				| une image 
				citoyenne |  |  
				|  |  |  
				| AMTEL-VREDESTEIN | l |  
				| différent de 
				ses homologues russes |  |  
				|  |  |  
				| VIANOR | l |  
				| l'art 
				d'adapter ses programmes au marché |  |  
				|  |  |  
				| EN BREF | l |  
				| marchés, 
				entreprises, réglementation |  |  
				|  |  |  
				| AGENDA | l |  
				| les rendez-vous de 
				l'automobile en Russie |  |  | 
	
		|  | EDITO |  |  |  | 
	
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		|  |  | Leçon 
		d'humilité |  |  | 
	
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		|  |  | La Samand, vous connaissez ? Moi non plus je n’en 
		jamais entendu parler, avant de pouvoir admirer cette berline, ainsi que 
		les autres modèles du constructeur perse Iran Khodro, lors du salon MIMS 
		qui s’est tenu à Moscou début septembre. Les premiers modèles viennent 
		d’arriver à Moscou, après avoir traversé la Caspienne.J’ai aussi pu me prélasser à l’arrière de la Hover, la luxueuse 
		limousine dix places du constructeur chinois Great Wall Motor Company, 
		copie lointaine mais pas honteuse des Limousine made in USA.
 Ce qui m’a tout d’abord surpris, dès les premiers pas dans les halls du 
		salon MIMS, c’est la faible présence des constructeurs européens cette 
		année, et en particulier des Français : ni Peugeot, ni Citroën, ni 
		Renault, ni même Michelin n’étaient présents. En revanche les 
		constructeurs émergeants étaient très visibles. Ils avaient réservé des 
		surfaces d’exposition imposantes (surtout quand on connaît les prix), 
		exposaient un nombre de modèles également important, et proposaient des 
		animations destinées à attirer les chalands et les médias dans une vraie 
		logique de marketing.
 Quand on sait qu’Iran Khodro a produit 455 000 véhicules sur les dix 
		premiers mois 2007, en augmentation de 10%, et qu’il entend exporter 25% 
		de sa production à l’horizon 2010, on mesure les progrès réalisés depuis 
		l’époque pas si lointaine où l’une des rares voiturettes chinoises 
		exposées sur le parking de l’exposition déclenchait l’hilarité parce que 
		le joint de portière s’était décollé, et que le claquement de la 
		portière faisait penser à une vieille Citroën.
 Les Coréens nous faisaient sourire aussi, au début des années 70. On 
		sait la place que leur industrie occupe depuis. Les Chinois et les 
		Perses nous préparent peut-être une nouvelle leçon d’humilité.
 Alain Bastid |  |  | 
	
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		ACTUALITES |  |  |  | 
	
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		LE SALON MIMS 2007 A MOSCOU : UN 
		SUCCES EN DEMI-TEINTE |  | 
	
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		|  |  | « La progression des ventes des voitures 
		étrangères, de 67% l’an dernier, représente une performance 
		extraordinaire et que l’on retrouvera difficilement dans un autre pays. 
		Nous pensons qu’en 2012 la Russie va devenir le plus grand marché 
		automobile dans le monde ». C’est l’avis d’Henrik Nensen, président de 
		Ford Russia et aussi président du Comité des producteurs automobiles au 
		sein de l’Association of European Business en Russie. Il s’exprimait à 
		l’occasion du salon MIMS-Interavto 2007, fin août à Moscou.Le salon a réuni quelques 800 compagnies en provenance de 15 pays. 
		Nettement moins que le salon MIMS-Interavto 2006, et de manière moins 
		représentative : à part les constructeurs et équipementiers locaux, et 
		quelques internationaux, c’était surtout le salon des industriels 
		chinois, turcs, iraniens et indiens. Les organisateurs expliquent qu’ils 
		souhaitent privilégier une véritable dimension internationale tous les 
		deux ans, à l’image des autres grands salons automobiles dans le monde. 
		Et nous donnent rendez-vous l’année prochaine, en promettant un salon 
		beaucoup plus important pour 2008.
 Les entreprises n’étaient quasiment pas présentes au salon. « Je suis le 
		seul Français dans ce pavillon, à côté d’un grand village qui réunit des 
		exposants italiens, un autre, des Allemands, sans compter les Espagnols… 
		», regrette Alexandre Mizrahi, directeur de Klaxcar France, agent de la 
		marque Klaxon. Et d’ajouter : « Je reviens une deuxième fois sur ce 
		salon. J’ai quelques petits clients en Russie. Le marché russe est 
		compliqué, et nous ne sommes pas beaucoup aidés ». Alexandre Mizrahi 
		comme nombre d’entrepreneurs français, espère trouver davantage de 
		soutiens au prochain salon MIMS 2008.
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		LA LISTE DES ASSEMBLEURS SERAIT CLOSE |  | 
	
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		Le ministère de l’Economie a annoncé mi-novembre 2007 qu’il arrêtait de 
		signer les contrats accordant des avantages fiscaux aux constructeurs 
		pour l’assemblage industriels des véhicules des marques étrangères. 
		Renault, Volkswagen, General Motors, GM-Avtovaz, Nissan, Toyota, Ford, 
		Suzuki, PSA, Hyundai, ainsi que l’assembleur ukrainien Bogdan et les 
		locaux Gaz, Avtovaz, Izhavto (SOK), ZMA et Severstal-Elabuga (les deux 
		derniers appartenant au groupe Severstalavto), ont obtenu le bénéfice 
		des réductions fiscales, notamment pour l’importation des pièces 
		nécessaires à l’assemblage. Quelques postulants ont semble-t-il été 
		recalés, dont le local Ouralskaya Avtomobilnaya. Surprise, le Chinois 
		Great Wall ne figure pas parmi les bénéficiaires. Après des démarches 
		infructueuses pendant deux ans, et malgré l’appui de Guerman Greff, 
		ministre de l’Economie jusqu’en septembre 2007, les lobbys anti-chinois 
		parmi les industriels russes et dans les administrations, ont eu raison 
		du projet. Mais la compagnie chinoise n’a peut-être pas dit son dernier 
		mot. Les décisions administratives en Russie évoluent souvent avec le 
		temps. |  |  | 
	
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		RENAULT ET AVTOVAZ TOUJOURS EN 
		POURPARLERS |  | 
	
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		Les pourparlers entre Renault et Avtovaz ne seraient pas rompus, selon 
		les déclarations de Michel Gornet, directeur général adjoint et 
		directeur des fabrications et logistiques chez Renault, interrogé par la 
		presse russe en septembre 2007. En attendant, Renault vise 
		l’augmentation de sa capacité de production sur le site existant d’Avtoframos 
		à Moscou. Parlant des modèles adaptés au marché, Michel Gornet a vanté 
		les mérites de la Logan. Conçu au départ pour être fabriqué en Roumanie, 
		avec un faible taux d’automatisation de la production et des composants 
		utilisant des technologies simples, ce modèle s’est adapté à merveille 
		aux conditions industrielles en Russie où la main d’ouvre reste bon 
		marché. L’absence de robotisation de sa ligne d’assemblage à Moscou 
		permet à Renault de proposer son véhicule pour un prix très compétitif 
		sur le marché local. NOTE 
		: Selon les informations dévoilées mi-décembre 2007, un accord a été 
		trouvé. Renault devrait se porter acquéreur de 25% d'Avtovaz, pour y 
		produire un ou plusieurs modèles dans la gamme économique. Nous 
		reviendrons sur ce projet dans le prochain numéro d'Auto Franco-Russe. |  |  | 
	
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		LES SYNDICATS DE L'AUTOMOBILE 
		CHERCHENT A SE FAIRE ENTENDRE |  | 
	
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		Une nouvelle grève a frappé le 1er aout 2007 l’usine Avtovaz à 
		Togliatti. Près de 2000 ouvriers des ateliers de carrosserie et du 
		montage mécanique, ont stoppé pendant quatre heures les chaînes de 
		montage. Ce n’est pas le premier mouvement social chez ce leader de 
		l’industrie automobile locale. Mais les raisons des grèves sont rarement 
		connues avec précision.Carine Clément, une sociologue française travaillant pour le compte de 
		l’Institut de l’Action Collective à Moscou, vient de publier les 
		résultats d’une enquête menée auprès des ouvriers grévistes et 
		non-grévistes. Selon une vingtaine de témoignages des salariés, la cause 
		du mouvement est à rechercher dans les rémunérations qui ont subi une 
		baisse brutale cette année, pouvant aller jusqu’à 50% du niveau 
		antérieur.
 Pour comprendre le phénomène, il faut situer l’usine Avtovaz qui emploie 
		près de 115 000 salariés pour produire environ 700 000 voitures par an. 
		Soit environ six véhicules par salarié par an. C’est cinq à huit fois 
		moins que dans les usines des constructeurs internationaux. La 
		productivité faible justifie des salaires bas, dans la fourchette de 230 
		à 380 dollars (6 000 à 10 000 roubles) à la production. Alors nombre 
		d’ouvriers préféraient travailler le double du temps en cumulant deux 
		services, pour obtenir des rémunérations supérieures à 500 dollars 
		mensuels.
 Selon les sources syndicales, la masse salariale représenterait près de 
		12,33% dans le prix de revient du véhicule. Mais apparemment une hausse 
		des rémunérations n’est pas au programme dans l’immédiat. Car les gammes 
		d’Avtovaz sont en perte de vitesse face aux concurrents occidentaux, et 
		la demande affiche régulièrement des creux. Début 2007, les stocks des 
		véhicules à l’usine et chez les concessionnaires dépassaient 100 000 
		unités.
 Actionnaire principal de l’usine depuis deux ans, Rossoboronexport, la 
		société publique en charge des ventes d’armes, est trop ancrée dans le 
		giron de l’administration fédérale pour annoncer des licenciements 
		massifs, politiquement impopulaires, qui plus est à la veille des 
		échéances électorales législatives et présidentielles. Les nouveaux 
		gestionnaires d’Avtovaz sont contraints à des demi-mesures. Dans un 
		premier temps, il a été décidé que les ouvriers ne pourront plus cumuler 
		deux salaires. D’où la baisse subite des revenus. Mais on peut parier 
		que les mesures ne s’arrêteront pas là. Face à la pression des 
		concurrents, Avtovaz sera bien obligé à réduire ses effectifs, peut-être 
		en rééquilibrant le niveau des rémunérations.
 Aujourd’hui les ouvriers d’Avtovaz prennent pour référence les 
		constructeurs occidentaux implantés en Russie. L’usine de Ford Motors 
		dans la région de St Petersbourg est souvent citée : la rémunération 
		moyenne de ses salariés serait située dans une fourchette entre 500 et 
		950 dollars, toujours selon les sources syndicales. Ce qui ne met pas le 
		constructeur à l’abri des mouvements sociaux : une grève de vingt-quatre 
		heures en février et un début de grève en novembre 2007. A l’évidence 
		les syndicats de l’industrie automobile cherchent à se faire entendre.
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		|  |  | VECU |   |  |  | 
	
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		"GAZ EST OUVERT A TOUS LES 
		PARTENARIATS !" |  | 
	
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		Originaire de Nijni Novgorod, le groupe GAZ est en 
		train de lancer la fabrication d’une nouvelle berline. Ses camions, bus 
		et autres utilitaires sont toujours demandés sur le marché. Explications 
		de Vladimir Torin, responsable de communication du groupe. |  |  |  | 
	
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		Auto Franco-Russe : Vous venez d’acheter une usine 
		Daimler–Chrysler, pour fabriquer la Chrysler Sebring sous le nom de 
		Siber. Quelle est votre politique envers les fournisseurs pour ce projet 
		?Vladimir Torin : Nous voulons proposer aux consommateurs russes, 
		une voiture russe – même si ce modèle utilise des technologies 
		occidentales. Aujourd’hui tous les fournisseurs de Chrysler travaillent 
		bien sûr avec nous. Nous cherchons à les remplacer, un par un, mais pas 
		au détriment de la qualité. Nous pensons qu’il est possible de localiser 
		la fabrication des pièces. Bien que pour l’instant c’est encore moins 
		cher de les importer sans droits de douane, sous le régime du décret 
		166, que de les produire en Russie.
 En tout cas, nous n’allons pas pouvoir tout faire nous-mêmes. Nous avons 
		déjà prévu de bâtir une usine à Nijni, en partenariat avec Magna. Nous 
		allons aussi doter d’un moteur de l’italien VM Motori (déjà fournisseur 
		des moteurs pour la camionnette Maxus de LDV, propriété de Gaz – NDLR). 
		Nous recherchons des centaines de partenaires
 
 - Quelles formes de partenariat privilégiez-vous ?
 - Les plus rentables ! Nous sommes ouverts à toutes les propositions, 
		toutes formes de partenariat, y compris les joint-ventures. Une seule 
		condition : nous devons participer au projet, pas simplement être 
		acheteurs.
 
 - GAZ a parfois souffert de l’absence de motorisation adéquate. 
		Comment comptez-vous régler ce problème ?
 - Nous avons développé une division Moteurs en interne, et nous devons 
		bientôt avoir une ligne complète de moteurs diesel, pour tous nos 
		véhicules, produites dans nos usines d’Iaroslavl et d’Oulianovsk. Et 
		avec l’autrichien AVL, nous allons installer une nouvelle ligne de 
		fabrication de moteurs à Iaroslavl.
 
 - Quels sont vos projets de développement à l’international ?
 - Nous ne pouvons pas attaquer le marché européen, trop restrictif en 
		termes de qualité. Mais nous visons l’Asie, l’Amérique du Sud. La 
		Hongrie, la Bulgarie, la Roumanie sont aussi nos marchés historiques. 
		Notre camionnette Gazel a été très bien accueillie sur le marché turc. 5 
		000 unités ont été exportées vers ce marché, et bientôt nous allons 
		construire une usine d’assemblage sur place. Nous avons aussi dans les 
		cartons, un projet d’usine d’assemblage en Roumanie, avec un partenaire 
		local.
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		l 
		Qui est GAZ ? |  |  | 
	
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		Construite au début des années 30 par Ford Motor, l’usine automobile de 
		Nijni Novgorod reste la pièce maitresse du groupe GAZ, un des leaders de 
		l’industrie automobile locale. En 2006 le groupe a produit 273 000 
		véhicules : voitures, utilitaires, camions, ainsi que des bus et des 
		véhicules spécialisés. Son chiffre d’affaires était de 4,05 milliards de 
		dollars la même année.http://eng.gazgroup.ru/
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		|  |  | SIBUR-RUSSKIE SHINI 
		VISE LES MARCHES INTERNATIONAUX |  | 
	
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		L’un des plus grands pneumaticiens 
		russes, Sibur – Russkie Shini vient de subir une réorganisation en 
		profondeur. Désormais un peu plus indépendante de la maison-mère 
		Gazprom, l’entreprise vise de nouveaux marchés en Europe et en Afrique 
		pour ses pneus camions, et recherche des partenariats pour les pneus 
		voitures. Entretien avec Aleksey Evteev, chef du département 
		communication de Sibur – Russkie Shini. |  |  |  | 
	
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		Auto Franco-Russe : Quelle est votre vision du marché des 
		pneumatiques ?Aleksey Evteev : Nous nous attendons à une hausse du marché des 
		pneumatiques tous segments confondus de 15% en valeur, 7% en volume par 
		an, jusqu’en 2010. Quant au marché des pneus acier pour les camions, le 
		marché intérieur est suffisamment grand pour nous et pour notre 
		concurrent, l’usine de Nizhnekama.
 De plus, nous exportons ces pneus en Europe centrale. Nous cherchons à 
		conquérir de nouveaux marchés, nous avons ouvert des antennes en 
		Allemagne, nous allons en ouvrir aussi aux Pays-Bas, en Afrique du Nord, 
		au Proche-Orient. La gamme Cormoran de Michelin est notre concurrent 
		principal sur ces marchés. Mais notre gamme est presque 50% moins chère…
 
 - Quelle part d’activité représente pour vous la première monte ?
 - Nous sommes présents chez Avtovaz, chez Kamaz, chez UAZ, chez GAZ. Et 
		aussi sur des Renault Logan, des Kia Spectra, des Ford Focus, chez GM 
		Avtovaz. Il y a des pourparlers avec Volkswagen. La première monte 
		génère une marge minimale mais nous préférons nous y maintenir, pour des 
		raisons de fidélisation des consommateurs.
 
 - Sibur vient de se structurer en holding, moins dépendant de la 
		maison-mère Gazprom qu’auparavant. Quel impact sur l’organisation de 
		Sibur – Russkie Shini ?
 - Un pôle Stratégie a été constitué au sein de la direction, avec des 
		cades dirigeants issus de grandes entreprises : TranMashHolding, Russkie 
		Mashini, Russal etc. Cette nouvelle direction a pour mission de lancer 
		de nouvelles productions, conformes aux standards européens avec une 
		préoccupation particulière pour la qualité.
 Côté industrie, l’équipement des usines a été en grande partie rénové, 
		notamment avec des fournisseurs japonais. Sibur est en train de fermer 
		les anciennes lignes de production, celles des pneus du segment C et 
		aussi celles des pneus camion des modèles obsolètes, avec une migration 
		progressive vers le « all-steel ». Cette réorganisation est menée en 
		partie grâce aux fonds propres, en partie à crédit.
 
 - Comment est organisé votre service commercial ?
 - Depuis la réorganisation, chaque usine dispose désormais d’une 
		direction des ventes sous l’appellation de « Filiale Russkie Shini » 
		située à l’usine même. Chaque filiale est responsable de plusieurs 
		régions. Chaque réseau de distribution régional doit être en contact 
		uniquement avec la direction des ventes concernée et approvisionné par 
		son usine. Notre objectif est d’éviter la concurrence des usines, la 
		concurrence des filiales et des distributeurs, et le dumping sur les 
		prix provoqué par les clients.
 Les grands comptes à plus de 20 millions USD, comme le ministère de la 
		Défense, le ministère des Situations d’urgence, des compagnies comme 
		Norilsky Nikel, achètent directement chez nous. Les clients à moins de 
		20 millions USD achètent auprès des filiales ventes des usines et auprès 
		d’une direction des ventes spécifique pour Moscou. Nous assurons la 
		logistique des livraisons, avec une flotte de camions.
 
 - Quelle est votre politique en matière des paiements ?
 - Pour une première collaboration chaque nouveau distributeur doit payer 
		comptant jusqu’à un million de Roubles soit 40 000 USD. Une fois ce 
		palier atteint, le distributeur est considéré comme digne de confiance 
		et peut obtenir des délais de paiement. Les délais sont variables selon 
		le crédit de confiance accordé au distributeur. Pour certains, ils 
		peuvent dépasser six mois. Nos clients les plus fiables et les plus 
		fidèles, obtiennent aussi des discounts jusqu’à 15% et des délais de 
		paiement encore plus longs.
 
 - Que pensez-vous des structures de lobbying sectoriel, comme l’AEB ?
 - Nous faisons partie de ces structures car nous avons constaté qu’avec 
		nos concurrents, nous avons à 80% des intérêts communs. Igor Karavaev, 
		notre directeur de Stratégies et développement, est membre du 
		sous-comité de la Chambre du commerce. Nous sommes aussi membre de 
		l’Association for European Business. Cette structure nous sert moins 
		pour le lobbying, mais c’est un bon canal pour communiquer avec les 
		partenaires européens.
 
 - Quelle est votre approche des partenariats ?
 - Nous travaillons déjà avec Matador - Continental, et d’autres 
		partenariats sont envisagés, y compris pour les gammes VP. Nous sommes 
		régulièrement prospectés par des partenaires potentiels. Pour les VP, 
		nous nous voyons aussi en position de partenaire minoritaire, où nous 
		allons apporter les capacités industrielles, le personnel. Il peut 
		s’agir de la production dans nos usines à la place des lignes de 
		production anciennes, ou bien des projets « greenfield ». Quant aux 
		pneumatiques des camions, nous pourrions envisager des partenariats à 
		50/50. D’ailleurs nous n’allons pas nous limiter à un seul partenaire 
		mais plutôt procéder par niches : une usine, un partenaire… Sur ce 
		terrain notre situation est plus confortable que celle de notre 
		concurrent Nizhnekamskshina puisque son entreprise est dépendante d’une 
		seule usine.
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		Qui est Sibur – Russkie Shini ? |  |  | 
	
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		Sibur – Russkie Shini fait partie de la holding Sibur, spécialisée dans 
		la pétrochimie et elle-même filiale du géant gazier Gazprom. Avec ses 
		quatre usines à Iaroslavl, à Volgograd, à Omsk (Omskshina) et à 
		Iekaterinbourg (Ouralshina), c’est un des leaders dans la production des 
		pneumatiques en Russie. L’entreprise se déclare seul producteur des 
		pneus de camions « all-steel » sur le marché. Elle fabrique aussi des 
		pneumatiques pour des avions, pour des tracteurs et d’autres pneus pour 
		des marchés spécifiques.Après les pertes de 19,3 millions de dollars en 2005, Sibur – Russkie 
		Shini a affiché des bénéfices de 19,2 millions de dollars en 2006.
 http://www.eng.sibrustyre.ru/main.shtml
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		|  |  | PRATIQUE |  |  |  | 
	
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		|  |  | LES MEILLEURES VENTES 
		DES MARQUES ETRANGERES |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | Les ventes des voitures des 
		marques étrangères, qu’elles soient importées ou assemblées sur place, 
		se sont élevées à plus d’un million d’unités pour les huit premiers mois 
		2007, selon l’AEB.Parmi les cinq marques le plus vendues en Russie, toujours pour les huit 
		premiers mois 2007, Chevrolet est à la première place avec 114 964 
		unités (dont les modèles produits par la joint-venture GM-Avtovaz). Ford 
		vient ensuite, avec 105 858 voitures. Toyota affiche 99 503 unités. 
		Hyundai, 80 477. Nissan compte 72 437 voitures. Renault arrive à la 
		sixième place, avec 62 5888 unités vendues
 Modèle par modèle, c’est Ford Focus qui remporte la première place avec 
		59 521 voitures vendues au cours des huit premiers mois 2007. Renault 
		Logan totalise 42 418 unités. Suivent Chevrolet Lanos (37 316), Daewoo 
		Nexia (31 467) et Toyota Corolla (29 468). A la sixième place, Chevrolet 
		Niva avec 29 311 unités vendues.
 Sur cette liste, trois modèles sont fabriqués sur place : Focus à 
		l’usine de Ford à Vsevolozhsk, Logan à l’usine Renault Avtoframos à 
		Moscou, Chevrolet Niva à l’usine de la joint venture GM-Avtovaz, à 
		Togliatti. Deux autres sont assemblés dans les pays de la CEI : Daewoo 
		Nexia en Ouzbékistan, Chevrolet Lanos en Ukraine.
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		|  |  | LES OCCASIONS 
		EUROPEENNES SONT TRES COTEES |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | Les importations des 
		véhicules neufs et d’occasion se sont élevées à près de 832 000 unités 
		pour les sept premiers mois 2007, selon les statistiques des Douanes 
		russes. Dont environ 86 000 en provenance des pays de la CEI, 
		essentiellement des Chevrolet Lanos assemblées en Ukraine et des Daewoo 
		Nexia assemblées en Ouzbékistan.Les véhicules d’occasion importés du Japon occupent environ un tiers du 
		marché des importations hors CEI. Leur moyenne d’âge est entre trois et 
		cinq ans, et leur prix moyen déclaré à la douane est d’environ 12 000 
		dollars. Les Hyundai et autres KIA sud-coréens ont comptabilisé près de 
		70 000 véhicules importés pour les sept premiers mois 2007, avec un prix 
		moyen déclaré d’environ 10 000 dollars.
 Les véhicules d’origine européenne sont parmi les plus cotés, surtout 
		les voitures allemandes. Pour nombre de conducteurs, rouler avec un 
		véhicule d’occasion de grande marque européenne est autrement plus 
		prestigieux que d’acheter une voiture neuve de provenance plus 
		lointaine.
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		|  |  | LE PARC AUTO DE MOSCOU 
		EST RENOUVELE GRACE AUX MARQUES ETRANGERES |  | 
	
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		|  |  | La croissance exponentielle 
		du parc automobile de Moscou est assurée essentiellement avec des 
		marques étrangères. C’est la conclusion d’une étude réalisée par 
		l’agence Avtostat en août-septembre 2007. Selon ce document, sur 355 000 
		véhicules neufs immatriculés dans la capitale courant 2006, 280 000 soit 
		79% étaient de marque étrangère. Dans la région de Moscou, la tendance 
		est similaire bien que moins forte : 160 000 premières immatriculations 
		dans la région, dont 65% de véhicules étrangers.Les statistiques de la police routière du ministère de l’Intérieur 
		semblent confirmer cette tendance : de 900 000 voitures de marques 
		étrangères immatriculées début 2004, le parc est passé à 1,67 million au 
		milieu de l’année 2007, avec une prévision raisonnable à 1,8 million 
		pour fin 2007.
 En tout la capitale totalise aujourd’hui un peu plus de 3,5 million de 
		véhicules, tous types confondus. Les Lada de conception locale sont 
		encore championnes toutes catégories : près d’1,1 million d’unités. On 
		compte encore près de 500 000 voitures de conception locale obsolète et 
		dont la fabrication a été arrêtée pour certaines : GAZ, Moskvich, ZAZ…
 Quelque 25,1% des voitures immatriculées à Moscou ont moins de trois 
		ans, 21,8% du parc affiche un âge compris entre trois et sept ans. Plus 
		de la moitié du parc a plus de à sept années. Et 36,9% affiche plus de 
		dix ans au compteur, ce sont essentiellement des véhicules de conception 
		locale, et quelques marques étrangères, surtout des allemandes, 
		importées d’occasion. La tendance générale est au rajeunissement du parc 
		: de plus en plus de conducteurs dans la capitale font le choix d’un 
		véhicule neuf, plutôt que d’occasion.
 Parmi les étrangères à Moscou, c’est Ford qui a la première place 
		aujourd’hui, avec 139 769 voitures immatriculées mi-2007. La marque est 
		suivie par Toyota (139 184), Volkswagen (123 793), Nissan (111 458), 
		Mercedes (105 483) et Mitsubishi (105 007). Renault occupe la 12ème 
		place dans le parc de la capitale, avec 58 710 unités, selon Avtostat.
 La première place de Ford correspond ici à son excellente position dans 
		les ventes, grâce au modèle Focus assemblé dans son usine près de St 
		Petersbourg : avec 35 893 véhicules vendus à Moscou en 2006, Ford 
		s’assure 10% du marché des premières immatriculations des marques 
		étrangères. La marque américaine est suivie par Hyundai, Nissan, Toyota, 
		Mitsubishi et Renault. On peut noter la présence forte des véhicules 
		assemblés sur place : Ford bien sûr, mais aussi Hyundai Accent en 
		provenance de l’usine de Taganrog, et Renault Logan de l’usine 
		Avtoframos à Moscou.
 Quant au parc des camions dans la capitale et aux alentours, il est 
		renouvelé lentement. Selon l’agence Avtostat, si les marques Scania, 
		MAN, Renault, Mercedes-Benz, Volvo, IVECO et DAF apparaissent 
		régulièrement dans les immatriculations, il s’agirait surtout des 
		occasions importées et dont l’âge moyen est compris entre trois et sept 
		ans.
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		|  |  | PORTRAIT ROBOT DE 
		L'ACHETEUR |  | 
	
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		|  |  | Le consommateur russe 
		ressemble-t-il à son homologue européen quand il s’agit d’acheter une 
		voiture ? Le portrait-robot établi par l’Association for european 
		business en 2006, apporte des réponses assez précises. L’âge moyen de 
		l’acheteur d’un véhicule neuf serait de 37 ans en Russie, contre 46,7 en 
		Europe. Il n’y a que 4% des retraités parmi eux, contre 21% en Europe.Les acheteurs sont à 84% des hommes (69% en Europe), ils sont à 74% 
		mariés ou vivant en couple (75%) et leur foyer compte en moyenne 3,3 
		personnes, contre 2,8 en Europe. Quelque 56% des conducteurs ne 
		possèdent qu’une seule voiture au foyer (45% en Europe). C’est le niveau 
		déclaré des revenus qui présente la différence la plus marquée : 20 800 
		dollars par an en Russie, contre 46 300 en Europe.
 Pour 12% es acheteurs il s’agit de leur premier véhicule (seulement 1% 
		en Europe). Près de 77% des conducteurs comptent utiliser leur voiture 
		pour les trajets domicile-travail, et 48% pensent l’utiliser pour 
		accomplir des tâches professionnelles (en Europe 70% et 33%, 
		respectivement).
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		|  |  | STRATEGIES D ENTREPRISES |  |  |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | TAGAZ 
		: « Nous demandons aux fournisseurs locaux des prix inférieurs à ceux 
		des Coréens » |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | Malgré les difficultés de 
		livraison des kits par Hyundai, l’usine automobile TAGAZ à Taganrog, 
		dans la région de Rostov, a produit près de 56 000 véhicules en 2006, 
		pour un chiffre d’affaires proche de 433 millions de dollars. Construite 
		en 1998 pour produire trois modèles de Daewoo, les véhicules étaient 
		produits sous la marque propre Doninvest, selon les souhaits de Mikhaïl 
		Paramonov, propriétaire de l’usine. Mais les difficultés bien connues de 
		Daewoo et la crise financière en Russie, ont provoqué l’arrêt de la 
		production. « Nous avons ensuite lancé l’assemblage de l’utilitaire 
		Citroën Berlingot. L’idée était bonne, la preuve, plusieurs Berlingot 
		sont aujourd’hui utilisés dans le taxi à Moscou. Et la demande pour les 
		utilitaires croit encore plus vite que la demande pour les voitures. 
		Mais à l’époque, la demande n’était pas encore suffisante et le modèle 
		choisi n’était pas parmi les moins chers. Quelle qu’ait pu être la 
		raison de notre séparation avec Citroën, à cette époque le marché 
		n’était pas encore prêt pour ce type de véhicule », explique Ivan 
		Karpouzov, responsable de communication chez TAGAZ. L’entreprise 
		assemble des Hyundai depuis 2001, et doit bientôt atteindre 150 000 
		Accent assemblés selon son porte parole. « Nous avons eu quelques 
		difficultés de livraison, surtout pour les moteurs, mais les 
		responsables de la marque se sont engagés à livrer davantage. Ils nous 
		promettent 80 000 kits l’an prochain. Notre capacité totale d’assemblage 
		va jusqu’à 120 000 unités, plus 30 000 utilitaires Porter assemblés sur 
		une ligne à part. Aujourd’hui il n’y a que Ford et Avtoframos qui 
		annoncent des volumes supérieurs aux nôtres, en perspective », affirme 
		t-il. TAGAZ a envisagé la localisation des composants mais pour de 
		petits volumes, pour l’instant comme, par exemple, pour des pneus et des 
		disques pour Accent. « Nous travaillons à ce sujet avec l’usine des 
		pneumatiques de Nizhnekama et avec Pirelli. Nous produisons aussi des 
		sièges, car se sont des pièces volumineuses, trop chères à livrer. Nous 
		envisageons de localiser des pièces plastiques. Nous demandons aux 
		fournisseurs locaux d’assurer le niveau de qualité stable, et des prix 
		inférieurs à ceux des Coréens. Mais en principe nous préférons la 
		production en interne car cela permet de contrôler la qualité et les 
		prix de revient », ajoute Ivan Karpouzov. |  |  | 
	
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		|  |  | DELPHI : « Nous 
		comptons aussi sur les implantations futures ! » |  | 
	
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		|  |  | L’équipementier Delphi crée 
		des partenariats locaux, notamment avec le groupe SOK, en prévision des 
		modèles spécifiques pour le marché russe promis par les constructeurs 
		mondiaux. Les projets ne manquent pas. La société a développé des 
		contacts OEM avec des constructeurs locaux tels que Avtovaz, Gaz... « 
		Nous avons créé une usine de câbles à Samara avec le producteur local 
		SOK (lire plus loin – NDLR). On produit aussi des connecteurs ensemble. 
		SOK est un bon partenaire, stable. Et par ailleurs nous discutons d’un 
		possible partenariat pour une usine de transmissions, sous forme de 
		joint venture », indique Steven Gaut, directeur marketing chez Delphi 
		Powertrain Systems. L’équipementier approche ce marché avec confiance. « 
		Le marché russe n’est pas plus difficile que celui de l’Amérique du Sud, 
		ou le Japon. Partout, nous pratiquons le même schéma, à savoir 
		l’établissement d’une relation privilégiée avec un partenaire local, 
		pour comprendre le contexte politique, économique, celui des ressources 
		humaines etc », explique Steven Gaut. Une fois la direction localisée, 
		Delphi crée des entités régionales autonomes, avec un premier 
		investissement de la maison-mère qui complète celui des partenaires. 
		Ensuite la société locale achète une licence pour accéder à ses 
		technologies. « Ce schéma fonctionne déjà avec la société SOK et nous 
		sommes en négociation avec d’autres partenaires potentiels », ajoute 
		Steven Gaut. Au final, Delphi est néanmoins peu présent sur le marché 
		russe aujourd’hui mais cette faiblesse ne devrait pas durer car de 
		nouvelles opportunités se présentent. « Il n’est pas très opportun 
		d’établir des partenariats pour les modèles déjà existants, affirme 
		Steven Gaut. Nous visons plutôt les modèles qui vont suivre car 
		plusieurs constructeurs envisagent de lancer des modèles spécifiques 
		pour le marché russe. La réglementation est en train d’évoluer en 
		Russie. Aujourd’hui ils pratiquent les normes Euro 2 et Euro 3 pour les 
		transmissions. Or en Europe nous travaillons déjà dans le cadre d’Euro 
		5, et nous préparons Euro 6. S’il devait y avoir un changement rapide de 
		la réglementation en Russie, Delphi a déjà les produits qui conviennent.Nous comptons aussi sur les implantations futures. PSA va construire une 
		usine en Russie, ce constructeur est notre deuxième plus grand client en 
		Europe. Nos contrats existants pour la 206 ou la 307 sont de bonnes 
		opportunités pour rajouter des volumes supplémentaires dans les 
		commandes.
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		|  |  | SOK : « Nos 50 000 
		salariés sont prêts à apprendre ! » |  | 
	
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		|  |  | « Nous nous préparons à l’arrivée des constructeurs 
		étrangers. Ceux qui rentrent sur le marché russe, préfèrent travailler 
		avec leurs propres fournisseurs au départ, ou bien cherchent des 
		sous-traitants locaux répondant à leurs critères. C’est là que nous nous 
		positionnons. Toutes nos usines sont certifiées Iso 9001. Et nous avons 
		le potentiel humain prêt à apprendre, avec plus de 50 000 salariés », 
		annonce Dimitri Roumiantzev, chef de département chez le groupe SOK, 
		spécialiste local des composants auto, entre autres.Dimitri Roumiantzev admet que les usines du groupe connaissent quelques 
		difficultés à maintenir la qualité de production en continu. Pour 
		améliorer la qualité de sa production, SOK envisage des projets avec des 
		partenaires européens ou asiatiques, notamment des joint-ventures pour 
		la production des composants auto. Des projets sont en cours avec 
		l’allemand Halla pour les phares, et Pegaform pour les plastiques. Le 
		partenariat avec Delphi semble donner satisfaction (lire plus haut - 
		NDLR).
 Originaire de Samara, le groupe affiche un chiffre d’affaires de 2,4 
		milliards de dollars pour les activités dans l’automobile en 2006. Son 
		développement est articulé sur plusieurs axes, dont la construction 
		automobile et la production des composants. L’usine d’assemblage Izhavto 
		produit des Kia depuis 2005, les modèles Spectra, Rio et le 4x4 Sorento, 
		plus un minibus Izh. Certains composants des Spectra sont localisés. 
		L’usine Vazinter continue d’assembler des anciens modèles d’Avtovaz. 
		Enfin l’usine d’assemblage Roslada est à l’arrêt, en recherche de 
		partenaire.
 Sur le secteur des composants, SOK gère entre quinze et vingt usines 
		dans différentes régions. Pour la première monte, il est fournisseur d’Avtovaz, 
		de GM-Avtovaz et aussi de Ford, pour certains composants. Les 
		entreprises du groupe sont aussi référencées chez Volkswagen pour sa 
		future usine.
 SOK est aussi le distributeur exclusif de la marque Kia, avec plus de 
		100 salons, et aussi distributeur d’une dizaine d’autres marques.
 Enfin le groupe se développe dans le BTP : la construction des ponts, 
		des tunnels, des routes, et des sites industriels. Ce secteur connaît 
		une croissance importante dans le chiffre d’affaires, sa part a augmenté 
		pour atteindre 20%.
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		|  |  | IRAN 
		KHODRO : « Nous 
		envisageons la création d’une filiale en propre en Russie » |  | 
	
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		|  |  | Le constructeur automobile 
		iranien Iran Khodro prévoit d’exporter 15% de sa production en 2007 (637 
		000 véhicules), dans 39 pays au total et, pour 2010, 25% d’une 
		production totale qui devrait atteindre un million de véhicules selon 
		son dirigeant. La Syrie, l’Algérie, l’Egypte, le Liban, la Jordanie, la 
		Turquie, les pays d’Europe centrale, Bulgarie, Croatie, Bosnie sont 
		actuellement ses principaux débouchés. Mais les priorités de 
		l’entreprise vont aux marchés du Moyen-Orient et de la CEI. Présent en 
		Russie depuis deux ans et demi Iran Khodro y a commercialisé 10 000 
		voitures, essentiellement du modèle Samand. « L’essor général du marché 
		russe nous est bénéfique. Nos ventes sont en forte croissance en 2007 
		avec un prévisionnel de 15 000 véhicules vendus. Cette progression 
		significative a été réalisée grâce à un partenariat exclusif avec le 
		grossiste Autofriend qui a fait un excellent travail. Les véhicules 
		viennent pour l’heure principalement d’Iran. Après de nombreuses études 
		nous avons déterminé que la meilleure route consistait à embarquer les 
		véhicules dans le port d’Anzani et à les débarquer de l’autre côté de la 
		Caspienne à Astrakan », précise Alireza Mirzaei, vice-président Export 
		et International du constructeur automobile iranien Iran Khodro. Les 
		projets sont nombreux. « Outre la Samand, nous entendons commercialiser 
		bientôt en Russie une version reliftée de la Soren avec un objectif de 
		vente de 5000 Soren en 2008. Nous étudions également la possibilité 
		d’ouvrir une filiale en propre en Russie. Mais nous ne passerons à 
		l’acte de ce point de vue qu’après nous être assurés que nous pourrions 
		le faire en préservant les intérêts de notre partenaire Autofriend », 
		affirme Alireza Mirsaej. Le dirigeant admet que s’implanter sur le 
		marché russe est parfois difficile, notamment à cause des 
		réglementations. « Parmi les difficultés que nous avons rencontrées pour 
		nous implanter sur ce marché, je pense que la principale a été 
		l’obtention des certificats de conformité aux réglementations russes. 
		Même si c’est un impératif que l’on retrouve sur tous les marchés quand 
		on veut y prendre pied, ceci a représenté un très gros travail. D’une 
		façon générale l’export était une activité nouvelle pour nous il y a 
		deux ans et il nous a fallu tout apprendre », explique t-il.
		Alan Bastid |  |  | 
	
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		|  |  | BRIDGESTONE cultive 
		une image citoyenne |  | 
	
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		|  |  | Bridgestone vend à travers 
		des grossistes régionaux et a travers un réseau de magasins à l’enseigne 
		Pôle Position : 70 points de vente dont deux succursales pilotes a 
		Moscou, et le reste en franchise. Le cahier des charges de la franchise 
		comprend au moins deux postes de montage, un lieu de stockage, une 
		surface minimum. « Nos magasins vendent aussi 5% à 10% de produits 
		d’autres fournisseurs, surtout les gammes Hiver de Nokian et de Gislaved 
		(NDLR - une marque suédoise, groupe Continental). Ces ventes sont 
		justifiées par la demande des clients habitués à ces fournisseurs pour 
		les pneus Hiver », témoigne Mikhaïl Lavrenov, directeur du magasin 
		pilote de la marque Bridgestone Pôle Position Varshavka. Dans la gamme 
		Été les magasins Pôle Position ne vendent que des produits de la marque 
		car ces gammes sont bien développées.Le pneumaticien n’est pas présent en 1ère monte. Il y a quelques années 
		il était en discussion avec GAZ pour équiper l’utilitaire Gazel mais le 
		constructeur n’a pas donné suite.
 Bridgestone cultive une image citoyenne en Russie. Il a réalisé la 
		traduction en russe d'une campagne sur la sécurité routière ; les 
		brochures de la campagne sont distribuées aux conducteurs dans les 
		magasins Pôle Position.
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		|  |  | AMTEL-VREDESTEIN 
		affiche la différence avec ses homologues russes |  | 
	
		|  |  |   |  |  | 
	
		|  |  | Malgré un endettement 
		important, le pneumaticien cherche à poursuivre le développement et vise 
		le segment A. |  |  |  | 
	
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		|  |  | Amtel-Vredestein ne fait 
		décidément rien comme les autres manufacturiers russes de pneumatiques. 
		Alors que ses grands concurrents, Sibur - Russkie Shini et 
		Nizhnekamskshina, affirment depuis peu « être réceptifs » à des 
		participations étrangères pour se hisser plus rapidement au niveau 
		international en terme de technologies et de marketing, Amtel a racheté 
		le pneumaticien néerlandais Vredestein dès 2005.Cette acquisition de Vredestein par Amtel lui a permis de réaliser très 
		tôt plusieurs objectifs stratégiques. En premier lieu, acquérir 
		rapidement du savoir-faire et des technologies occidentaux. En second 
		lieu, générer des « cross fertilisation » avec les spécialistes 
		néerlandais, en particulier pour la conception et la mise en route de 
		son usine Voronej-2. Enfin, posséder une marque occidentale est 
		indispensable pour se positionner sur le segment A en Russie.
 Amtel a été le premier manufacturier Russe à se lancer dans la 
		constitution dès 2006, d'un réseau intégré de vente au détail. Son 
		réseau Av-To comprend aujourd'hui 94 magasins, auxquels il faut ajouter 
		des grossistes, Pigma et Megashina. Si l'avenir du réseau AV-TO en tant 
		qu'entité intégrée, est aujourd'hui suspendu aux décisions stratégiques 
		de la nouvelle direction, la pertinence du concept n'est pas remise en 
		cause.
 Aujourd'hui, Amtel affirme être le premier manufacturier Russe à lancer 
		une gamme complète de pneus de segment « A ». Vassily Ignatiev, 
		directeur marketing du pneumaticien, confirme que cette gamme devrait 
		être lancée en Russie avant fin 2007, avec des investissements 
		publicitaires et marketing conséquents : « Nous ne pouvions pas le faire 
		avant car nous ne disposions pas d'une gamme complète, facteur 
		indispensable pour attaquer ce segment. Les pneus de la gamme européenne 
		de Vredestein devaient être adaptés au marché russe, les clous et le « 
		rubber mix » utilisés sont différents. Nous sommes maintenant prêts et 
		nous y allons, avec des investissements conséquents en marketing et 
		publicité et le bénéfice d'une marque néerlandaise. Nous visons une part 
		du marché de 6% à 7% à l’horizon 2011, contre 0,7% aujourd'hui ».
 Un 
		avenir incertain Des incertitudes demeurent pour l'avenir. Les résultats financiers de 
		l'entreprise se sont sensiblement améliorés en 2006, avec un chiffre 
		d’affaires de 823 millions US$, soit + 23% par rapport à l’année 
		d’avant, et des pertes réduites à 7 millions US$ contre 81 millions en 
		2005. Les résultats pour le premier semestre 2007 confirment la tendance 
		d'une hausse de 30% du chiffre d’affaires. Cependant la dette reste très 
		élevée et son poids continue à pénaliser les résultats.Le réseau de distribution est actuellement sous le coup d’une 
		restructuration drastique, avec la fermeture d’une vingtaine de points 
		de vente, et pourrait être cédé. Une autre alternative consisterait à 
		inviter au capital un manufacturier étranger qui apporterait des 
		liquidités et son savoir-faire.
 Récemment, Alfa Bank ait pris le contrôle du capital au détriment de 
		Samir Gupta, ex-actionnaire principal. Petr Zolotarev, précédemment DG 
		de Russkie Mashini, a été nommé PDG en remplacement d’Alexei Gourin. La 
		direction financière a aussi été remplacée. Petr Zolotarev, 42 ans, est 
		économiste de formation. Après des études à Moscou, à Londres et à 
		Lausanne, il a fait sa carrière essentiellement chez Ioukos où il a 
		grimpé les échelons pour devenir président de de Ioukos RF et membre du 
		conseil de direction du groupe. Depuis 2005, chez Basovy Element, 
		Directeur général de la holding Russkie Mashini, il affiche volontiers 
		un profil de manager occidentalisé.
 Sans préjuger des décisions à venir, il est à prévoir qu'elles seront 
		empreintes d'une bien plus grande rigueur financière que par le passé. 
		Déjà, certains services avaient déménagé du siège d'Amtel sur la 
		prestigieuse avenue Koutouzovsky, pour intégrer les bureaux de 
		l'ancienne usine Moscou Tyres, à la décoration intérieure 
		inimitable de l’URSS des années 70, et situés dans un quartier 
		ouvrier.
 Pour le reste, des choix stratégiques devront être rapidement tranchés 
		par Petr Zolotarev de l'avis des analystes suivant la valeur : que faire 
		de l'usine de Moscou, aujourd'hui presque à l'arrêt ; que faire du 
		réseau de détail AV-TO; est-il utile ou nécessaire de faire entrer des 
		majors étrangères au capital des usines du groupe; etc.
 
		Alain Bastid |  |  | 
	
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		Les dates d'Amtel |  |  | 
	
		|  |  | 1990 : Création d'Amtel, fournisseur de 
		composants à l'industrie de défense, et de caoutchouc naturel aux 
		pneumaticiens russes.1999 : Amtel prend une participation dans l'usine de pneus de 
		Kirov, puis rachète l'usine de pneus de Voronej et l'usine de fibres 
		chimiques de Kemerovo
 2004 : Amtel lance les gammes de pneus Planet et les pneus 
		d'hiver NordMaster.
 2005 : Amtel Holdings Holland N.V. Rachète Vredestein Banden BV, 
		pour former le groupe Amtel-Vredestein NV, première société russe à être 
		cotée sur le London Stock Exchange.
 2006 : Le réseau des centres AV-TO acquiert les grossistes Pigma 
		(pièces détachées) et Megashina (pneumatiques). Amtel rachète l'usine de 
		Moscow Tyres. Le chiffre d'affaires croît de 23% à 823 M US$.
 2007 : Face à l'augmentation excessive de l'endettement les 
		actionnaires décident de nommer une nouvelle direction. Samir Gupta vend 
		des actions en bourse et ne détient plus que moins de 11% des droits de 
		vote.
 www.amtel-vredestein.ru
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		Les conseils de Vassily Ignatiev pour les industriels étrangers |  |  | 
	
		|  |  | - Venez vite.- Soyez préparés à changer de tactiques en fonction de l'évolution de 
		l'environnement et des circonstances.
 - La Russie doit être appréhendée comme un marché émergeant, plus risqué 
		que d'autres. Il faut le considérer comme faisant partie d'un 
		portefeuille, qui doit s'équilibrer à la fin de l'année mais où des 
		incidents peuvent survenir ici ou là. C'est son fonctionnement normal.
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		|  |  | VIANOR : 
		« N’essayez pas de transposer vos programmes existants sur ce marché ! 
		Adaptez… » |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | Le réseau des centres 
		auto du pneumaticien Nokian à choisi la franchise pour conquérir le 
		marché russe. Un concept que le pneumaticien compte désormais appliquer 
		sur ses autres marchés. |  |  |  | 
	
		|  |  |  |  |  | 
	
		|  |  | Le pneumaticien finlandais 
		Nokian vient de célébrer l’ouverture de son 100ème centre de 
		pneumatiques autos à l’enseigne Vianor en Russie. Situé à Naberezhnie 
		Chelni dans le Tatarstan, c’est un centre franchisé, comme la 
		quasi-totalité des points de vente Vianor en Russie. C’est dans ce pays 
		que l’enseigne a testé sa nouvelle stratégie de développement. En 
		Finlande ou en Suède, le réseau Vianor compte 45 à 60 succursales et 6 
		ou 7 franchises, dans chaque pays. Tandis qu’en Russie il aligne deux 
		succursales et plus d’une centaine de franchises aujourd’hui, avec une 
		présence dans 69 villes.Le premier centre Vianor en Russie a ouvert à Rostov en 2005. « Au début 
		nous avons identifié une trentaine de villes en Russie dont la 
		population st supérieure à celle de Helsinki (un demi-million), nous 
		voulions alors viser ces villes en priorité. Mais nous avons vite 
		compris qu’il faut viser plus large », se souvient Seppo Kupi, directeur 
		général de Vianor Holding.
 « La Russie était pionnière pour le développement en franchise chez 
		Nokian. Mais nous allons progressivement augmenter le nombre de 
		succursales, peut-être en avoir une dans chaque grande ville, et qui 
		joueront le rôle de magasins pilotes », explique Andrei Pantioukhov, DG 
		de Vianor en Russie.
 Et selon Seppo Kupi, « Vianor n’envisage pas d’augmenter sensiblement le 
		nombre de succursales dans le monde. A l’avenir le développement sera 
		assuré par des franchises, comme en Russie ». Le développement rapide 
		sur le marché russe a offert à l’industriel l’occasion d’abandonner sa 
		formule traditionnelle, et de tester une nouvelle recette qui sera 
		désormais appliquée dans d’autres pays.
 Rafaïl Badretdinov, propriétaire, avec son fils et son neveu, du réseau 
		Brinex, est le nouveau franchisé de Vianor. Aujourd’hui il compte six 
		centres auto situés dans l’arrière-pays de Kama : à Naberezhnie Chelni, 
		à Almetievsk et à Nizhnekamsk, près de la grande usine du pneumaticien 
		local Nizhnekamskshina. Pas facile de proposer la marque finlandaise 
		dans ces conditions. « Au début nous nous sommes posés la question, 
		comment faire concurrence aux produits de l’usine locale ? Les marchés 
		de la région sont inondés de pneus de Nizhnekama, de provenance pas 
		toujours licite et donc vendus à des prix très bas. Les consommateurs 
		n’ont pas l’habitude de payer plus cher, pas l’habitude de payer pour 
		des services. Chez nous il est difficile de vendre beaucoup de pneus 
		Nokian, mais nous essayons de les maintenir au moins à 60% dans les 
		ventes », confie Rafaïl Badretdinov. La part des pneus Nokian et des 
		pneus hiver sous la marque Nordman, ne peut pas être inférieure à 60%, 
		c’est la condition posée par le réseau.
 Gardiennage, le service phare 
		Les centres auto dédiés aux pneumatiques dans les pays au climat rude, 
		connaissent deux périodes de demande saisonnière, quand les conducteurs 
		remplacent les pneus été par des pneus hiver, et l’inverse. Le reste du 
		temps le niveau d’activité est nettement inférieur, d’où le besoin 
		d’imaginer d’autres services. « Nous voulons développer des services 
		complémentaires pour l’intersaison, le lavage, la vidange, le changement 
		de batterie etc. Cette palette des services n’est pas exhaustive, elle 
		peut être adaptée selon les capacités de chaque partenaire », ajoute 
		Andrei Pantioukhov.Autre service qui connaît beaucoup de succès en Russie : le gardiennage 
		des pneus hiver entre les saisons, par les soins du centre auto. Les 
		automobilistes n’ont pas envie de salir le salon du véhicule en 
		transportant les pneumatiques et ils manquent de place pour les stocker 
		à domicile. La prestation comprend le lavage des pneus, l’emballage dans 
		un film plastique, l’étiquetage et le stockage. Ainsi on peut être sûr 
		que le client va revenir au moins pour la saison suivante.
 « Nous avons une capacité d’environ 1500 unités tout confondu, il n’y a 
		pas de séparation entre nos produits et ceux en gardiennage. Quand nos 
		capacités de stockage sont dépassées, nous envoyons les pneus des 
		clients vers un entrepôt centralisé dédié. Le service a tellement bien 
		marché depuis le lancement que nous sommes en train de rechercher de 
		nouveaux sites pour le gardiennage », commente Raphaïl Badretdinov.
 Dans les rapports avec les franchisés, Andrei Pantioukhov joue de sa 
		double casquette : responsable de Vianor, il est aussi directeur général 
		de Nokian Shina, la filiale locale du pneumaticien finlandais, qui 
		possède une usine près de Vsevolojsk, dans la région de St Petersbourg, 
		avec une production de 4 millions de pneus par an. Cette usine produit 
		70% des pneus Nokian et Nordman vendus en Russie.
		Une situation assez confortable pour maîtriser les conditions 
		particulières offertes aux franchisés.
 
		Les franchisés privilégiés Le pneumaticien offre à ses franchisés les conditions prix et les délais 
		de paiements supérieurs à celles offertes aux distributeurs. La 
		livraison est gratuite partout en Russie à partir d’un volume minima. 
		Enfin, les franchisés bénéficient d’une priorité dans les livraisons dès 
		lors qu’il y a des ruptures de stock sur certains produits.L’entreprise a mis en place une Académie Vianor itinérante, depuis juin 
		2007. Sa mission est de former des directeurs, des vendeurs, des 
		mécaniciens chez les franchisés. L’enseignement est financé à 50 / 50 
		par l’enseigne et par ses partenaires, qui choisissent eux-mêmes qui ils 
		vont envoyer en formation, pour augmenter la rétention du personnel. 
		Vianor travaille aussi sur un projet de programme incentive pour les 
		salariés des partenaires en Russie.
 Pour autant la filiale locale du pneumaticien ne sous-estime pas les 
		inconvénients de la franchise. « Parfois nos partenaires ne sont pas 
		prêts d’augmenter le nombre de leurs points de vente. On peut alors les 
		aider, y compris pour réunir le financement nécessaire. Si ce n’est pas 
		suffisant alors on peut avoir plusieurs partenaires pour la même région. 
		Dans d’autres cas, leurs zones respectives se superposent, par exemple à 
		la frontière entre deux régions », remarque Andrei Pantioukhov. Et 
		utilise son expérience pour prévenir les opérateurs occidentaux qui 
		voudraient venir sur le marché russe : « N’essayez pas de transposer vos 
		programmes existant sur ce marché russe. Soyez prêts à adapter votre 
		programme aux intérêts de vos futurs partenaires. »
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		Qui est Vianor ? |  |  | 
	
		|  |  | Le réseau des centres 
		de pneumatiques Vianor se développe beaucoup depuis la fin des années 1990. En 1999 son 
		développement a été marqué par le rachat du réseau Isko Oyj en Finlande. 
		Aujourd’hui Vianor Holding, propriété à 100% du groupe Nokian Tyres 
		compte 298 centres dans 8 pays, dont 130 en franchise, le reste des 
		succursales. En Russie Vianor vise l’objectif de 120 centres fin 2007, 
		et jusqu’à 300 centres fin 2009.Vianor s’intéresse aussi au secteur des véhicules industriels. Selon 
		Seppo Kupi, dans les pays scandinaves le secteur VI représente 25% des 
		ventes du réseau, dont moitié de pneus neufs et moitié de pneus 
		réchappés. A St Petersbourg Vianor a un centre spécialisé VI neufs et 
		réchappés, situé près de l’usine de réchappement à Shushari. Certains 
		centres du réseau russe seront aussi amenés à proposer des pneus VI.
 vianor.ru
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		Qui est Nokian Tyres ? |  |  | 
	
		|  |  | Les ventes du 
		pneumaticien finlandais Nokian Tyres 
		se sont élevées à 432,5 millions d’euros pour les six premiers mois 
		2007. Les ventes de Nokian en Russie et CEI ont connu une augmentation 
		de +52,1 % pour la même période (+23,8 % pour l’ensemble des pays). La 
		part du marché russe dans ses ventes globales s’est élevée à 34%.Dans les ventes de Nokian en Russie, 70% des produits proviennent de 
		l’usine de Vsevolojsk, près de St Petersbourg. Cette usine sera agrandie 
		pour accueillir, à terme, six nouvelles lignes de production, et passer 
		de 4 millions à 10 millions de pneumatiques par an en 2011. Les 
		investissements de Nokian Russia en 2007 devraient s’élever à 110 
		millions d’euros, dont 62 millions dans l’extension de l’usine.
 www.nokiantyres.com
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		EN BREF |   |  |  | 
	
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		MARCHES
 - Le marché des voitures particulières en Russie pourrait dépasser 90 
		milliards de dollars en 2011, contre 45 milliards de dollars en 2007, 
		selon une prévision élaborée par l’antenne locale du cabinet 
		PriceWaterhouseCoopers. Le pronostic est établi sur l’hypothèse de la 
		hausse continue des revenus disponibles de la population, de 
		l’augmentation de la part des véhicules vendus à crédit, de 25% 
		aujourd’hui à 50% en 2011, et du prix moyen du véhicule proche de 20 000 
		dollars. Avec les ventes prévisionnelles de 4,5 millions de voitures en 
		2011, cette hypothèse verrait le marché russe à la première place pour 
		les ventes des voitures en Europe. Une prévision qui ne manque pas 
		d’optimisme.
 
 - C’est vers 2010 que la production locale des marques étrangères 
		devrait atteindre un million d’unités, en assurant les volumes 
		suffisamment attractifs pour inciter les équipementiers internationaux à 
		s’installer, selon les analyses du Comité des Equipementiers (Automotive 
		Components Committee) de l’AEB.
 
 - Les ventes des camions sur les marchés d’Europe de l’Est pourraient 
		atteindre 100 000 unités en 2010, dont la moitié en Russie, selon les 
		analystes de Merril Lynch.
 
 VIE DES ENTREPRISES
 
 - L’usine de Nissan Motor Rus dans la région de St Petersbourg devrait 
		produire les premiers véhicules en mai 2009. La capacité prévisionnelle 
		du site est de 50 000 unités par an. Nissan table sur des ventes de 110 
		000 voitures en 2007, contre 75 500 en 2006.
 
 - Le britannique Stadco pourrait doubler les investissements dans son 
		projet d’usine des pièces de carrosserie dans la région de St 
		Petersbourg. Le budget pourrait passer de 100 millions à 208 millions 
		d’euros, selon les dernières informations. L’usine devrait commencer à 
		produire fin 2008, avec une capacité de 100 000 kits par an au départ et 
		un échéancier d’agrandissement déjà établi jusqu’en 2015.
 
 - L’américain Johnson Matthey a inauguré cette année son usine de 
		catalyseurs à Krasnoïarsk. L’entreprise a choisi de s’installer à côté 
		de KrasTzvetMetal, son partenaire depuis plus de dix ans. Elle profite 
		ainsi des technologies et de la main d’œuvre qualifiée déjà disponibles 
		sur place.
 
 - La future usine General Motors à Shushari pourrait lancer dès 2009 la 
		production d’un modèle original dans la gamme économique, conçu 
		semble-t-il pour le marché russe. En attendant, l’usine va assembler des 
		Chevrolet Captiva à partir du mois de novembre 2008.
 
 - La part du marché d’Avtovaz devrait passer de 33% en 2006 à 28% en 
		2007, selon le quotidien économique Vedomosti. Elle était encore à 38% 
		en 2005. Le plus grand constructeur auto local se défend mal face à la 
		concurrence des marques occidentales. Il espère maintenir sa part du 
		marché à la hauteur de 25% dans les années à venir, mais la plupart des 
		analystes le voient plutôt à 20%.
 
 - A l’usine automobile de GAZ à Nijni, l’âge moyen de l’équipement est 
		de 25 ans. Grâce aux efforts de la nouvelle direction qui a intégré 
		plusieurs cadres européens, le niveau des défauts a été divisé par un 
		facteur de dix et davantage. Mais il reste encore deux fois et demie 
		supérieur à celui constaté dans l’industrie automobile européenne, selon 
		les dirigeants du groupe.
 
 - L’usine Avtovaz est fréquemment victime des vols. En août 2007 la 
		police locale a arrêté les malfaiteurs qui tentaient de faire sortir 
		trois camions avec des pièces de rechange volées en une seule nuit, soit 
		un butin proche de 460 000 euros. Les prises comme celle-ci ne sont pas 
		rares, et on estime que les vols dans cette usine font partie du 
		quotidien.
 
 - Le groupe local SeverstalAvto a prévu de développer son propre réseau 
		d’une quinzaine de centres de distribution et de services à travers le 
		pays. Le premier devrait ouvrir avant la fin de l’année. SeverstalAvto 
		produit des 4x4 sous sa marque UAZ Patriot, et assemble des 4x4 
		Ssang 
		Yong, des camionnettes Isuzu et des Fiat Ducato.
 
 REGLEMENTATION
 
 - Les normes Euro 3 seront applicables en Russie à partir du 1er janvier 
		2008. Cependant deux constructeurs locaux, Kamaz et Izhavto (groupe 
		SOK) 
		demandent un sursis à l’application des normes. Izhavto en particulier, 
		assemble toujours d’anciens modèles d’Avtovaz. Conçus dans les années 
		70, ces modèles demanderaient trop de modifications pour répondre aux 
		nouvelles normes.
 
 - Le Parlement russe est en train d’étudier la possibilité pour les 
		constructeurs automobiles d’étrangers d’offrir des crédits sur les lieux 
		de vente grâce à leurs propres établissements de crédit. Aujourd’hui la 
		plupart des constructeurs doivent s’associer à une banque déjà en place. 
		Les modifications législatives pourraient intervenir avant la fin de 
		l’année.
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		AGENDA |  |  |  | 
	
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		|  |  | - Autoinvest 2008 : du 11 au 12 février 2008 à St 
		PetersbourgUne conférence des investisseurs intéressés par la production des 
		composants auto dans la région.
 eng.autoinvest-russia.ru/
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		|  |  | - Automechanika : du 4 au 6 mars 2008 à MoscouOrganisée par l’allemand Messe Frankfurt, c’est la deuxième édition 
		de ce salon spécialisé sur l’équipement des garages, le marché des 
		pièces détachées et des accessoires. L’édition précédente a réuni 
		quelques 200 exposants d’une vingtaine de pays en mai 2007.
 Pendant le salon Automechanika, une conférence sera consacrée au 
		développement de l’industrie automobile, des équipementiers OEM et de l’aftermarket 
		en Russie.
 www.automechanika-expo.ru/eng/
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		|  |  | - Pneus et caoutchoucs : 
		du 4 au 7 mars à MoscouSur le même site que le salon Automechanika, ce salon local 
		d’importance moindre réunira des pneumaticiens locaux et internationaux, 
		des grossistes, ainsi que quelques fabricants d’équipement industriel 
		spécialisé.
 www.maxima-expo.ru/rus/tires/general-about.phtml
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		|  |  | - The Russian Automotive Industry : du 11 au 
		13 mars 2008 à MoscouUne conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec 
		des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et 
		internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie 
		automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
 www.adamsmithconferences.com
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		a été réalisée avec le concours de 
		
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