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L'AUTO FRANCO-RUSSE

 
           

N° 15

Juin 2013

 

Les Lettres du Fil

Prix de vente : 10 € TTC

 

Français     English     Russian

           

L’Auto Franco-Russe est une lettre économique consacrée au développement du business automobile français et international en Russie, diffusée sur papier et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez le bulletin d'abonnement sur www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est publié par l’Agence du Fil SARL, qui édite des publications consacrées au commerce franco-russe.

 
         
   
LA PREMIERE MOITIE 2013 A ETE MEDIOCRE POUR L’AUTOMOBILE EN RUSSIE
   
PSA ET MITSUBISHI ACCELERENT A KALOUGA
   
NISSAN PREPARE L’ASSEMBLAGE CHEZ AVTOVAZ
   
AVTOTOR PREVOIT DE CONSTRUIRE UNE NOUVELLE USINE AVEC MAGNA
   
GM A DEMARRE L’ASSEMBLAGE AVEC GAZ
   
FORD RECRUTE POUR SON SITE AU TATARSTAN
   
MERCEDES RECHERCHE DES FOURNISSEURS DE QUALITE
   
FIAT ENCORE DANS LA DIFFICULTE
   
DES PERFORMANCES MITIGEES CHEZ AVTOVAZ
   
MAZ PERD LES PARTS DU MARCHE DES POIDS-LOURDS
   
MAGNA PEINE A TROUVER DES MATIERES PREMIERES
   
TITAN INTERNATIONAL PREPARE LE RACHAT DE L’USINE VOLTYRE
   
PIRELLI MODERNISE SES SITES INDUSTRIELS RUSSES
   
BRIDGESTONE A ANNONCE UN PROJET INDUSTRIEL
   
LE CONCESSIONNAIRE NEZAVISSIMOST GROUP MISE SUR LES SERVICES
   
UN NOUVEAU DISTRIBUTEUR POUR AD RUSSIE
   
LE ROUBLE DEVISSE EN PLEIN SOMMET INTERNATIONAL
   
LES RESSOURCES HUMAINES SONT VIEILLISSANTES ET PEU QUALIFIEES
   
LE CLIMAT SOCIAL SE TEND CHEZ PLUSIEURS CONSTRUCTEURS
   
VOITURES ET LCV : LES VENTES EN BAISSE, LE SEGMENT SUPERIEUR SE MAINTIENT
   
LA PRODUCTION EN BAISSE INEGALE
   
A ST PETERSBOURG LA PRODUCTION AUGMENTE MAIS LES VENTES REGRESSENT
   
EN BREF
Renault, KAMAZ, Avtovaz, Continental, JATO Dynamics…  
   
BALISES
les chiffres du marché  
   
AGENDA
les rendez-vous de l'automobile en Russie  
   
         
 

Dans ce numéro

     
         
 

Le marché automobile russe ralentit depuis le début de l’année, cependant son potentiel reste fort. Les constructeurs occidentaux réagissent en ajustant leurs volumes de production et en poursuivant le travail sur de nouveaux projets industriels. Nissan prépare l’assemblage dans l’usine Avtovaz. PSA et Mitsubishi s’apprêtent à passer à la vitesse supérieure dans leur usine commune à Kalouga. Tandis que GM a déjà lancé une nouvelle ligne d’assemblage chez GAZ et Magna s’implique dans un projet d’usine avec Avtotor.

Bonne lecture !

   
   

La rédaction

   
         
         
  EVENEMENT      
     
 

LA PREMIERE MOITIE 2013 A ETE MEDIOCRE POUR L’AUTOMOBILE EN RUSSIE

 
 

 

   
 

En recul depuis le début de l’année, les ventes se sont écroulées au mois de mai. Les constructeurs corrigent leurs prévisions à la baisse.

   
       
 

Le marché russe des véhicules tourisme et LCV a affiché une baisse de 12% sur le mois de mai 2013 par rapport à la même période 2012. Sur les cinq premiers mois les ventes se sont établies à 1 091 968 unités, soit une baisse de 4% par rapport à 2012, selon les statistiques de l’Association of European Businesses en Russie. « La tendance baissière des trois derniers mois ne s’était pas démentie et montre même une certaine aggravation », prévient Joerg Schreiber, Acting Chairman of the AEB Automobile Manufacturers Committee. Ce n’est pas la première baisse, puisque le mouvement de recul avait commencé en été 2012 et se poursuit par intermittence. Il a été fort à la fin de l’année 2012. Le début de l’année 2013 avait été marqué par des actions promotionnelles des constructeurs qui ont stimulé les ventes mais leur effet est désormais dissipé.
Les experts locaux avancent plusieurs explications au phénomène, mentionnant notamment un coût trop élevé des crédits et aussi un coût de possession du véhicule de plus en plus important. Les tarifs des services applicables aux propriétaires des voitures, assurances etc, subissent des augmentations fortes en Russie. Et d’autres services deviennent payants, comme le stationnement dans le centre ville.
Les analystes notent aussi que la confiance des consommateurs russes est en baisse. Près de 56% des Russes estiment que leur situation financière personnelle sera mauvaise ou pas très bonne en 2013, dans une enquête Nielsen sur le premier trimestre 2013. Le cabinet note une dégradation rapide de la perception des Russes car la part des pessimistes ne dépassait pas 48% au trimestre précédent. « Deux tiers des consommateurs russes estiment que le moment n’est pas propice pour des dépenses. Et un tiers pensent même qu’il faut mettre de côté tout l’argent disponible », selon Nielsen Russia.
Compte tenu de ces facteurs négatifs, AEB a annoncé qu’il corrigeait à la baisse ses prévisions annuelles pour 2013. Son Automobile Manufacturers Committee s’attend désormais à des ventes des voitures et LCV ne dépassant pas 2,8 millions unités, soit 150 000 unités ou 5% de moins qu’en 2012. A titre de comparaison, les ventes cumulées des voitures et LCV avaient atteint près de 2,9 millions d’unités dont 2,1 millions imputables aux marques occidentales en 2008 juste avant la crise. C’était le meilleur résultat affiché par le marché russe. Il faudra sans doute attendre un peu avant de retrouver le même niveau des ventes.

   
 

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  STRATEGIES      
       
     
 

PSA ET MITSUBISHI ACCELERENT A KALOUGA

   
       
 

PSA et Mitsubishi s’apprêtent à passer à la vitesse supérieure dans leur usine commune à Kalouga. Détenue à 70% par PSA et à 30% par Mitsubishi, l’usine affiche aujourd’hui une cadence d’assemblage de 44 000 unités par an en assemblage partiel SKD. Il s’agit de Peugeot 408 et de Mitsubishi Outlander. L’assemblage de la Citroën C4 Sedan devait débuter en avril 2013. A partir du juillet 2013 sa capacité devrait atteindre 125 000 unités avec un cycle d’assemblage complet. En même temps débuterait l’assemblage Mitsubishi Pajero. La cadence prévue par le constructeur est de 18 véhicules par heure sur la ligne destinée au segment C, et de 8 véhicules par heure sur la ligne des SUV.
« Le choix de Kalouga pour notre installation a été conditionné par un bon climat pour les investisseurs et par une politique dynamique de l’administration régionale, notamment en ce qui concerne la création des infrastructures », précisait Jean-Christophe Marchal, Directeur Général de Peugeot Citroen Mitsubishi Automotive Russia, lors d’une intervention pendant le Russian Automotive Forum à Moscou. Située au sud de Kalouga, l’usine est caractérisée par son aspect volontairement « compact », elle occupe seulement 128 000 m². Les stocks des ateliers ne dépassent pas l’équivalent d’une demi-heure de fonctionnement.
La direction recherche des fournisseurs locaux, avec un succès mitigé. « Le taux de localisation dans l’usine de PSA Mitsubishi Russia est aujourd’hui de 31%-32% pour les véhicules assemblés par PSA et de 14% pour ceux assemblés par Mitsubishi », constate Daniel Majerus, Purchasing Director de PSA Russia, « Les matières premières sont importées aujourd’hui, et cela coûte très cher. Difficile de trouver des fournisseurs locaux par exemple pour des pièces en aluminium, capables de fournir de grands volumes ».
Aujourd’hui 2600 personnes travaillent sur le site dont 270 expats français et japonais. Les effectifs devraient atteindre 2 900 personnes vers fin 2013. Les ouvriers reçoivent une formation de base de 25 heures. Le middle management bénéficie de cinq jours de formation, dispensée par des spécialistes français. « L’un de nos objectifs pur 2013 est de réaliser « le transfert des clés » vers les managers russes », ajoute Jean-Christophe Marchal. Une fois ce transfert réussi, l’entreprise envisage de faire rapatrier bon nombre de ses conseillers techniques. En parallèle PCMA Rus est en train de peaufiner le climat social. La direction compte sur une négociation avec les syndicats pour mettre en place des mesures de flexibilité afin de pouvoir adapter la production à la fluctuation des ventes.

   
 

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  NISSAN PREPARE L’ASSEMBLAGE CHEZ AVTOVAZ    
       
 

Malgré une baisse de ses ventes en Russie, Nissan poursuit son développement. Le constructeur s’apprête à lancer l’assemblage de son modèle Nissan Almera dans l’usine d’Avtovaz, désormais dans le giron de l’alliance Renault-Nissan. « Ce modèle sera assemblé sur la même ligne qui assemble déjà le modèle Lada Largus (NDLR : il s’agit de la Dacia Logan MCV). Les deux utilisent des éléments de la plate-forme B0 », explique John Martin, senior vice Président de Nissan Motor. La même ligne partagée devrait accueillir plus tard un modèle de Renault.
L’introduction chez Avtovaz à Togliatti ne grève pas les projets de Nissan quant à l’usine du constructeur à St Petersbourg. Celle-ci est configurée pour assembler jusqu’à 50 000 voitures par an. John Martin confirme que sa capacité de production ne sera pas diminuée. La capacité totale de sa production en Russie devrait atteindre 100 000 unités en 2014. Le site assemble aujourd’hui des Nissan Teana, X-Trail et Murano. En 2015 ce site devrait assembler aussi des Nissan Qashqai et un autre modèle en plus des trois cités.
Cependant la marque connait quelques difficultés à écouler ses voitures sur le marché russe, tout comme l’ensemble des constructeurs présents. Nissan a vendu 54 691 unités pour les cinq premiers mois 2013 selon AEB, soit une baisse de 17% par rapport à la même période 2012. Pour le seul mois de mai la baisse des ventes s’est encore établie à 12%. Un chiffre qui correspond précisément la baisse de l’ensemble du marché automobile russe en mai 2013.
Pour équilibrer le volume de la production Nissan a procédé à plusieurs arrêts de son usine de St Petersbourg au printemps 2013. « Nos employés touchent les deux tiers de leur rémunération pendant ces périodes d’inactivité forcée, conformément au droit social russe », précise John Martin, « En réalité ils ne restent pas sans rien faire pendant ces périodes puisque nous en profitons pour les former en prévision d’un futur lancement de nouveaux modèles dans l’usine de St Petersbourg ».

   
 

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AVTOTOR PREVOIT DE CONSTRUIRE UNE NOUVELLE USINE AVEC MAGNA

   
       
 

L’opérateur russe Avtotor a débuté la construction d’une nouvelle usine, dans la région de Kaliningrad, son port d’attache. Ce projet est géré en partenariat avec Magna International. Avtotor exploite déjà un site d’assemblage qui a beaucoup travaillé avec GM, profitant d’un régime fiscal dérogatoire dont bénéficie l’enclave de Kaliningrad. « Nous avons décidé de bâtir un nouveau site car les sites utilisés par Avtotor aujourd’hui, situés sur des terrains et des usines militaires désaffectés, ne suffisent plus. Encastrés entre d’autres usines, ils n’ont aucun potentiel d’agrandissement », expliquait Alexander Sorokine, DG d’Avtotor, lors du Russian Automotive Forum à Moscou en avril dernier.
Pour financer le projet, Avtotor prétend pouvoir apporter près de 700 millions de dollars de ses fonds propres. Ses partenaires occidentaux seront invités à apporter un montant similaire. L’opérateur annonce par ailleurs s’appuyer sur un crédit de 1,3 milliard de dollars. Et il lui manque encore environ 1,3 milliard de dollars pour boucler son projet de budget, très ambitieux par rapport au contexte.
Un terrain de 1 000 ha est réservé pour la nouvelle usine qui est prévue pour une capacité de 250 000 unités par an. Une partie de ce terrain est réservée pour l’implantation des fournisseurs. Magna International a prévu d’y installer une usine de pièces plastiques. Avtotor est aussi en pourparlers avec Lear, Fagor, Johnson Controls, GKN, Eberspacher et quelques autres. Ces équipementiers vont-ils accepter de s’installer à Kaliningrad, où il n’y a qu’un seul site d’assemblage et aucun autre client en perspective ? « L’implantation sur notre site n’est pas la condition sine qua non pour fournir la future usine », nous répond Alexander Sorokine, « Par exemple avec Continental nous sommes en négociation pour qu’ils nous fournissent à partir de leur future usine en Russie ».
La situation de la future usine d’Avtotor dans l’enclave de Kaliningrad, coincée entre la Pologne et la Lituanie, risque de compliquer quelque peu la tâche des fournisseurs. Le passage par la voie terrestre suppose que les marchandises quittent la Russie et entrent dans l’espace européen, pour ensuite franchir à nouveau la frontière russe. Un casse-tête en prévision pour les services logistiques et le dédouanement. Le seul moyen d’éviter ses opérations est encore de faire transiter les marchandises par la voie maritime à travers la mer Baltique à partir des ports de la région de St Petersbourg ou par la voie aérienne.
La formation du personnel pour la future usine sera confiée au centre de formation de Magna à Graz en Autriche. L’université Kant de Kaliningrad sera aussi mise à contribution. Pour loger ce personnel, Avtotor est en train de mettre en chantier un lotissement, sorte de ville nouvelle configurée pour 50 000 habitants.
Les premières lignes d’assemblage dans la future usine d’Avtotor devraient devenir opérationnelles en 2016, pour une capacité de 150 000 unités par an. La pleine capacité devrait être atteinte par la suite, permettant à Avtotor de remplir son objectif d’exporter au moins 20% de sa production en dehors de la Russie.

   
 

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  ACTUALITES      
     
 

GM A DEMARRE L’ASSEMBLAGE AVEC GAZ

   
       
 

« Avec 288 000 unités vendues en 2012, le marché russe est le quatrième en importance pour nous, après ceux de Chine, des Etats-Unis et du Brésil », constate Peter Layer, Purchasing and Supply Chain Director GM Russia & CIS. Il intervenait lors du Russian Automotive Forum à Moscou. Les conducteurs russes sont aussi fidèles à GM, sa marque Chevrolet détient la première place parmi les ventes des constructeurs occidentaux sur le marché russe depuis six ans. Le constructeur opère sur plusieurs sites en Russie, notamment son usine à St Petersbourg et un assemblage à Kaliningrad chez Avtotor. Un nouveau partenariat le lie à GAZ. L’assemblage des Chevrolet Aveo dans l’usine de GAZ à Nijni a démarré en février 2013. Ce projet a nécessité un investissement de 29 millions de dollars, partagé entre le constructeur américain et GAZ, pour une capacité de production de 30 000 voitures par an. Quant à l’usine principale de GM à St Petersbourg, son taux de « localisation » des composants a atteint 20% en 2013. GM espère le porter à 60% en 2018, un objectif qui ne sera pas facile à atteindre. Le constructeur a lancé plusieurs projets visant à faire émerger de nouveaux fournisseurs sur le marché russe, notamment un programme pour favoriser le développement des PME dans la région de St Petersbourg.

   
 

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FORD RECRUTE POUR SON SITE AU TATARSTAN

   
       
 

Ford est en train de réaliser un projet d’assemblage en partenariat avec le russe Sollers, sur le site industriel de ce dernier au Tatarstan. Le projet a déjà donné lieu à l’embauche de 150 techniciens qualifiés et de 600 ouvriers en 2012 par le partenaire local. En 2013 celui-ci a prévu d’embaucher encore 300 techniciens et 1000 ouvriers. « Ce programme de recrutement commence à poser de nouveaux défis. Il n’y a pas assez de logements à côté de l’usine pour loger les ouvriers. Nous recherchons des capacités d’hébergement disponibles sur le bas segment pour loger entre 700 et 1000 personnes, par exemple des hôtels qu’on peut prendre en location longue durée. Dernièrement on a trouvé un hôpital désaffecté qu’on pourrait convertir en logements ! », explique Ivan Semenov, directeur des Ressources humaines chez Ford Sollers.
Le vivier local des techniciens diplômés sera bientôt épuisé. « Nous ne pouvons pas continuer à les débaucher tous chez notre voisin l’usine KAMAZ comme on le faisait jusque là », s’amuse Ivan Semenov, « aujourd’hui les principales universités techniques formant des spécialistes de l’automobile se trouvent à Moscou. Leurs étudiants espèrent naturellement trouver du travail dans la capitale à la fin de leurs études. Pourtant il ne reste plus qu’un seul site d’assemblage automobile à Moscou ! (NDLR : Renault Avtoframos. Il y avait deux grands sites d’assemblage des constructeurs russes dans la capitale auparavant, ils ont fermé). Ils trouveront certes du travail à Moscou mais ce sera chez des concessionnaires… ou bien ailleurs que dans le secteur automobile. Nous essayons de les convaincre qu’en venant travailler dans notre usine à Elabuga, ils donneront un bon début à leur carrière ».

   
 

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MERCEDES RECHERCHE DES FOURNISSEURS DE QUALITE

   
       
 

« Les fournisseurs locaux sont parfois agrées ISO mais par des auditeurs locaux. Nous aimerions bien trouver des fournisseurs agréés par des auditeurs que nous connaissons et dont nous comprenons les exigences. La qualité des fournisseurs locaux ne rejoint pas les standards de Mercedes », constatait Andre Schommer, directeur de Productive Procurement chez Mercedes-Benz Trucks Vostok, intervenant lors Russian Automotive Forum à Moscou. MBTV est une JV entre Daimler AG et le russe KAMAZ. Sa mission principale est l’assemblage des véhicules sur les segments « medium duty » et « heavy duty trucks » sur le site de l’industriel russe à Naberezhnye Chelny dans le Tatarstan. La JV se charge aussi des importations des bus.
L’assemblage est approvisionné à partir de l’usine de Woerth en Allemagne. La capacité du site industriel, à 4 500 véhicules assemblés par an en 2013, devrait être portée à 10 000 en 2018. Le service d’Andre Schommer a contacté 45 équipementiers fournisseurs potentiels en 2012. Dont 25 pour la partie « châssis » que le constructeur souhaite localiser en priorité.

   
 

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FIAT ENCORE DANS LA DIFFICULTE

   
       
 

Le projet de Fiat de construire une usine d’assemblage de Jeep près de St Petersbourg semble battre de l’aile. Annoncé en 2012 pour une capacité de 120 000 unités par an, le projet n’a pas avancé depuis. Le constructeur laisse filtrer des informations indiquant que les conditions d’investissement dans cette région ne répondent pas à ses attentes. La banque publique russe Sberbank, partenaire financier de Fiat dans ce projet, propose au constructeur de s’installer sur le site de l’usine d’assemblage Tagaz à Taganrog dans le sud de la Russie. En faillite depuis 2012, Tagaz est passée dans le giron de la banque publique après avoir cumulé avec une dette proche d’un milliard de dollars. L’usine qui assemblait certains modèles de Hyundai par le passé, est aujourd’hui à l’arrêt, l’électricité a été coupée à cause des impayés. La Sberbank aimerait trouver un repreneur industriel pour ce site mais la direction de Fiat semble hésiter. L’industriel italien avait entrepris plusieurs tentatives d’installer un site d’assemblage en Russie avec différents partenaires par le passé. Il a pu monter l’assemblage des utilitaires pendant une période de temps. Mais sa présence sur le segment des voitures tourisme reste exceptionnellement faible, avec environ 0,2% des parts du marché pour Fiat et 0,1% des parts du marché pour Jeep en 2013.

   
 

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DES PERFORMANCES MITIGEES CHEZ AVTOVAZ

   
       
 

Avtovaz s’est retrouvé sous les critiques au printemps 2013 quand l’entreprise avait annoncé ses résultats : un chiffre d’affaires de 4,58 milliards d’euros en 2012 soit une hausse de près de 5% pour les résultats libellés en roubles. Et un bénéfice net relativement faible, de 5,3 millions d’euros, contre 77,5 millions d’euros l’année précédente, toujours pour le résultat libellé en roubles. En même temps l’entreprise annonçait le versement des rémunérations et bonus aux douze membres de sa direction pour un total supérieur à 8 millions d’euros. Soit 2,2 fois plus que les montants versés en 2011. Les experts locaux se sont montrés critiques envers cette décision du groupe, rappelant que les ventes d’Avtovaz se sont dégradées en 2012 perdant près de 7% au total, tandis que l’ensemble du marché avait affiché une hausse de 11% sur l’année selon les statistiques d’AEB. Renault avait même affiché une hausse de 23%, mais les ventes du constructeur français sous sa marque sont comptabilisées séparément et ne contribuent pas aux résultats de Renault-Avtovaz. Face aux critiques, le groupe s’était limité à répondre que ses dirigeants ont été personnellement récompensés « pour avoir atteint leurs objectifs en 2012 ». Avtovaz revendiquait 33% des parts du marché russe en 2006 et seulement 18% des parts du marché en 2012.

   
 

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MAZ PERD LES PARTS DU MARCHE DES POIDS-LOURDS

   
       
 

La part des camions MAZ sur le marché russe est en diminution depuis le début de l’année. Pour cette usine biélorusse située près de Minsk, la Russie représente son marché principal. Or les camions MAZ ne pèsent plus que 7,4% sur le segment des 14 – 40 tonnes au premier trimestre 2013, contre 14,3% pour la même période l’année précédente. Sa part du marché des poids lourds en Russie s’élevait même à 17,7% en 2005. Les analystes locaux notent que les produits de l’usine biélorusse se font concurrencer par les camions des marques occidentales, de plus en plus présents en Russie notamment grâce à l’assemblage sur place. Volvo assemble des camions Volvo Trucks et Renault Trucks à Kaluga, Mercedes Benz dispose d’un site d’assemblage chez KAMAZ au Tatarstan, Scania opère un site près de St Petersbourg, MAN prépare l’inauguration de son site près de St Petersbourg également, IVECO assemble aussi sur place. DAF et le chinois FAW sont au stade de recherche d’emplacement pour un projet industriel. Le marché russe des poids-lourds commence à être bien rempli. De plus, le passage désormais effectif du marché russe au standard Euro-4 fragilise les positions du constructeur biélorusse. Quant aux pourparlers entre les gouvernements biélorusse et russe pour mettre au point une alliance stratégique entre MAZ et KAMAZ avec échange des participations, après trois années d’âpres discussions ils sont aujourd’hui au point mort, la volonté politique n’étant pas au rendez-vous.

   
 

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MAGNA PEINE A TROUVER DES MATIERES PREMIERES

   
       
 

La carence de matières premières pose quelques problèmes aux équipementiers. C’est le constat d’Andrey Dmitriev, Purchasing Manager de l’usine Magna Exterieur Interieur à Kaluga : « Les matières premières de basse qualité sont un obstacle. Souvent, la qualité n’est pas constante, notamment en ce qui concerne l’acier. Les obligations de localisation incitent à se focaliser en priorité sur la fabrication sur place des pièces importantes et coûteuses. Elles vont assurer un taux de localisation élevé. Mais c’est la fabrication des pièces les plus simples et aussi moins couteuses qui se prête mieux à la localisation car ces pièces sont plus faciles à produire sur place ». Et pour la localisation de la production des petites pièces plastiques il peut être pertinent de faire appel aux industriels hors du segment automobile. « Par exemple ceux qui fabriquent des produits cosmétiques ou des pièces électriques, ils sont en général moins chers », constate Andrey Dmitriev.
Inaugurée en 2010, l’usine Magna Exterieur Interieur Kaluga produit des boucliers, des calandres et des petites pièces plastiques. Situé au nord de la ville, près de l’usine VW, le site compte près de 440 employés. Il fournit VW et Skoad mais aussi l’usine de PSA-Mitsubishi située au sud de Kaluga, à 45 km de Magna. Il est aussi fournisseur de Renault-Nissan en Russie. Magna International compte en tout six usines en Russie, positionnées sur des clusters automobiles : trois à St Petersbourg, deux à Nijni et une à Kaluga. Ford, GM et Hyundai ainsi que le local GAZ font aussi partie des clients de Magna sur le marché russe.

   
 

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TITAN INTERNATIONAL PREPARE LE RACHAT DE L’USINE VOLTYRE

   
       
 

L’américain Titan International est en train d’achever les pourparlers pour le rachat de l’usine Voltyre Prom spécialiste des pneus agricoles et industriels. Propriété du groupe Cordiant (ex-Sibur Russian Tyres), l’usine est située dans une zone industrielle proche de Volgograd, dans le sud de la Russie. Elle est responsable de 43% du marché russe des pneus agricoles et de 16% du marché des pneus industriels selon Cordiant. L’usine a été mise en vente il y a deux ans dans le cadre d’un projet de regroupement de Cordiant qui souhaite se concentrer sur les pneus tourisme et poids-lourds. Plusieurs repreneurs potentiels ont été approchés mais il n’y a pas eu d’accord sur le prix de session. Titan International prépare un tour de table dans lequel c’est le Russian Direct Investment Fund, un fonds d’investissements souverain russe qui financera l’opération en compagnie de One Equity Partners de J.P. Morgan Chase. Titan se limitant au départ au rôle de l’opérateur industriel du site. Maurice Taylor, PDG de Titan International explique son intérêt pour le marché agricole russe par le fait que « la Russie compte 91 tracteurs pour 1000 agriculteurs, c’est peu comparé aux autres pays ». Effectivement la France compte 1 406 tracteurs pour 1 000 agriculteurs et le Canada en compte 1 824. Le parc des tracteurs en Russie est en grande partie composé d’engins hors d’âge. Leur remplacement progressif ouvre grand les portes à Caterpillar et autres John Deere. Qui sont tous clients de Titan International.

   
 

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  PIRELLI MODERNISE SES SITES INDUSTRIELS RUSSES    
       
  Pirelli est en train d’investir dans la rénovation de ses deux usines de pneumatiques russes achetées il y a peu. Situés à Voronej et à Kirov, ces sites industriels faisaient partie du groupe russe Amtel disparu suite à une faillite. Héritées d’abord par le russe Cordiant (ex-Sibur Russian Tyres), les deux usines se sont retrouvées dans le giron de Pirelli en 2012. Depuis, l’industriel italien a déjà investi 56 millions d’euros dans l’équipement de l’usine à Voronej et 44 autres millions d’euros devraient être investis d’ici 2015. Début 2013, l’industriel avait inauguré une nouvelle ligne de mélangeurs. L’usine de Voronej devrait proposer ses produits pour la première monte pour l’assemblage des Lаnd Cruiser, Nissan et Mitsubishi Pajero. Quant à Fiat, partenaire traditionnel de Pirelli en première monte, il ne dispose d’aucun assemblage sur place aujourd’hui et ses projets en la matière restent flous.
Pour parfaire la modernisation de son usine à Voronej, Pirelli cherche à établir les rapports directs avec les fournisseurs et équipementiers. Il a pris des contacts avec le slovaque VIPO, dont l’équipement était déjà installé dans les usines ex-Amtel. Il a également noué des contacts avec VMI, un fournisseur néerlandais de l’équipement pour l’industrie des pneumatiques, pour réaliser des modifications à l’équipement de ses usines acheté encore par Amtel, leur ex-propriétaire, afin de le rendre conforme aux standards de Pirelli. En même temps l’industriel italien est en train de convertir les ateliers inutilisés en un entrepôt de grande capacité destiné à la logistique de la production locale et à celle de ses importations sur le marché russe. Son usine de Kirov est aussi en pleine rénovation.
   
 

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  BRIDGESTONE A ANNONCE UN PROJET INDUSTRIEL    
       
  Bridgestone a annoncé un projet d’usine en Russie avec un début de production prévisionnel à partir de 2016. L’usine sera située à Ulianovsk, une ville sur la Volga à près de 1 000 km de Moscou, dans la zone industrielle sur le site d’une usine de munitions en partie désaffectée. Sa production sera axée sur les pneus tourisme hiver avec une cadence prévisionnelle de 12 000 unités par jour à atteindre en 2018. Elle sera destinée à l’ensemble des marchés de la CEI.
Mitsubishi participe à la hauteur de 10% dans ce projet dont le montant des investissements annoncés approche 420 millions de dollars. Le projet prévoit aussi que Mitsubishi participera au développement de la structure commerciale « Bridgestone CIS » en prenant 20% de son capital.
   
 

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  LE CONCESSIONNAIRE NEZAVISSIMOST GROUP MISE SUR LES SERVICES    
       
  Les concessionnaires automobiles développent de nouveaux services, s’adaptant tant bien que mal à la dynamique du marché. « Notre marge brute sur la vente de véhicules neufs a chuté passant de 5,7% en 2008 à 3% en 2012", déclarait Oskar Akhmedov, directeur général de Nezavissimost Group lors de Russian Automotive Forum à Moscou. Son réseau de concessionnaires travaille avec les marques Audi, Jaguar, Land Rover, VW, BMW, Volvo, Mazda, Ford, Peugeot, Kia, Mitsubishi, Porsche. La perte de la marge a été compensée par le segment des services et surtout par la vente de véhicules d’occasion. Pourtant sur le segment des services, un grand nombre de conducteurs ne font plus appel aux réseaux de concessionnaires au-delà de la période de garantie. « Ils s’adressent aux petits indépendants qui pratiquent des déclarations fiscales au rabais, de la fiscalité « grise », c’est de la concurrence déloyale ! », s’insurge Oskar Akhmedov. Il n’empêche que la part des services et des pièces détachées dans le chiffre d’affaires du réseau affiche encore une faible croissance passant de 47% en 2008 à 51% en 2012. La part des ventes des véhicules d’occasion dans le chiffre d’affaires est passée de 2% en 2008 à 6% en 2012. La part des services financiers dans son chiffre d’affaires a aussi augmenté, de 5% en 2008 à 12% en 2012. Cette demande en hausse pour des crédits s’explique par des conditions peu avantageuses offertes aux conducteurs par les banques. Début 2012 Oskar Akhmedov a constaté une hausse subite des taux de crédit automobile proposés par les banques qui ont atteint 13% - 14%. « La dernière fois que les taux ont augmenté de cette manière, c’était juste avant la crise ! », s’inquiète le DG de Nezavissimost Group.
Les concessionnaires revendiquent aujourd’hui près de 17% du marché de réparation automobile, selon différentes sources. Et leurs parts du marché sont menacées par les ventes des pièces détachées sur internet qui favorisent le do-it-yourself et les artisans. Ces derniers exercent au mieux avec une déclaration fiscale diminuée, ce qui complique l’appréciation de leur importance.
   
 

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  UN NOUVEAU DISTRIBUTEUR POUR AD RUSSIE    
       
  Autodistribution Russie, partenaire russe de la société AD International a été rejoint par la société locale Berg, un distributeur basé à Moscou, présent dans la partie européenne de la Russie mais aussi dans une demi-douzaine de villes en Sibérie. Le distributeur propose des pièces détachées pour des véhicules tourisme et des motos, des poids lourds et des bus, ainsi que des lubrifiants et l’équipement des garages. Son catalogue comporte près de 8 000 000 de références, dont 60 000 références en stock selon l‘entreprise. Berg est devenu le septième distributeur d’AD en Russie, aux côtés des locaux Avanta, Moskvorechie, Mikado, Smartec, Koleso Fortuni et Megaros. « AD Russie qui fête son dixième anniversaire, est devenue une organisation majeure comprenant 7 distributeurs, couvrant 27 villes avec 36 filiales. L’ensemble des ventes d’AD Russie devrait excéder les 400 millions d’euros en 2013, élevant la société parmi les leaders du marché indépendant des pièces de rechange, en développement rapide », notait Olivier Roux, président d’AD International. Près de 4 500 entreprises russes sont clientes du réseau de distribution d’AD Russie.    
 

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  LE ROUBLE DEVISSE EN PLEIN SOMMET INTERNATIONAL    
       
  Une nouvelle fluctuation du rouble a secoué les marchés en début de l’été. En un mois la devise nationale a perdu 8,4% de sa valeur par rapport à l’euro, passant de près de 40 à 43,35 roubles pour un euro dans la troisième semaine de juin. La population, surtout dans les grandes villes, a réagi en se mettant à acheter des devises. Une réaction épidermique chez les Russes dont la plupart ont déjà vu plus d’une dévaluation dans leur vie et n’ont pas envie de perdre de nouveau leurs économies. Cet affolement est pris au sérieux par le gouvernement. Igor Shuvalov, vice-Premier ministre, est intervenu à la radio appelant la population à ne pas convertir les roubles en devises. Guerman Gref, patron de la banque publique Sberbank et ex-ministre de l’Economie, a fait une déclaration promettant qu’aucune dévaluation n’était envisagée par le gouvernement. Il a appelé la population à ne pas affaiblir la monnaie nationale.
Manque de chance, les déclarations d’Anton Siluanov, le ministre des Finances russe n’ont pas permis de calmer le jeu. Celui-ci a annoncé que le Trésor russe allait bientôt procéder au rachat des devises et que, par conséquent, le taux de change du rouble pouvait baisser légèrement. Andrei Beloussov, ministre de l’Economie y est allé aussi de sa déclaration expliquant que la baisse du rouble était une excellente nouvelle pour l’économie russe. Et qu’il fallait continuer à dévaluer afin de rendre les produits nationaux plus compétitifs.
Entendant ces propos des ministres qui se voulaient rassurants, les entreprises russes se sont mises à convertir massivement leurs ressources disponibles en devises afin de ne pas payer les frais de la politique monétaire de leur pays. Cette mini-crise monétaire est survenue en plein Forum économique international de St Petersbourg où les dirigeants russes vantent la stabilité économique de leur pays auprès des investisseurs étrangers. Voilà qui fait désordre.
Ce n’est pourtant pas la première fois que le rouble dévisse. Il avait déjà perdu 10% au taux de change entre le mois d’août et le mois d’octobre 2011. Il avait encore perdu près de 10% de sa valeur par rapport au dollar et à l’euro en mai-juin 2012. A chaque fois le rouble finit par récupérer de la vigueur, mais ne revient pas au taux de change antérieur. Après une période de relative stabilité en 2005-2007 quand la devise russe s’échangeait entre 34 et 35 roubles pour un euro, plusieurs dépréciations successives l’ont amenée à près de 43,35 roubles pour un euro en juin 2013. Soit 26% de dépréciation sur les sept dernières années. Une dynamique qui favorise peut-être l’économie nationale mais pénalise les importateurs et par ricochet la consommation.
   
 

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  LES RESSOURCES HUMAINES SONT VIEILLISSANTES ET PEU QUALIFIEES    
       
  Les ressources humaines deviennent un point faible de l’industrie automobile localisée en Russie. Celle-ci va avoir besoin de près de 600 000 salariés directement impliqués d’ici 2020 contre 470 000 personnes en 2012, selon les analyses de l’association locale Union des industriels automobiles de Russie. Le nombre de salariés des équipementiers et leurs sous-traitants devrait passer de 3,3 millions en 2012 à 4,2 millions en 2020. Le gap est important. Mais les ressources humaines présentes aujourd’hui, affichent de grandes faiblesses, selon l’association. Qui note que 77% des salariés de l’industrie automobile ont plus de 30 ans. Dont 53% qui ont plus de 40 ans. Côté formation, 42% des salariés ne sont porteurs d’aucun diplôme professionnel. « Le vieillissement des salariés et la baisse de leur niveau professionnel sont les deux problèmes systémiques de l’industrie russe », notait M.Korovkine, directeur de l’association professionnelle, en intervenant lors de la conférence Russian Automotive Forum d’Adam Smith à Moscou. Pour lui, « La tendance actuelle en Russie est de créer des standards nationaux de formation. Mais c’est une mauvaise tendance car il faut chercher à adopter les standards internationaux pour être compréhensibles pour les industriels occidentaux ». L’association milite pour la création des universités technologiques spécialisées afin de palier à la carence des cadres pour l’industrie. Quatre universités ont été mises sur pied en partenariat avec les constructeurs locaux : Sollers, GAZ, KAMAZ et Avtovaz.    
 

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  LE CLIMAT SOCIAL SE TEND CHEZ PLUSIEURS CONSTRUCTEURS    
       
  Une nouvelle grève à l’usine de Ford à Vsevolojsk dans la région de St Petersbourg n’a duré que quelques heures en juin 2013, le temps pour la direction et le syndicat de s’entendre sur quelques concessions immédiates et sur les conditions de la discussion à venir. La discussion devrait porter sur les conditions du travail ainsi que sur l’indexation des rémunérations. Opérationnelle depuis 2002, cette usine a déjà connu plusieurs mouvements de grève. Fondé au départ comme le syndicat « maison » dans l’usine Ford, le syndicat indépendant MPRA a depuis acquis une dimension nationale. Il est désormais présent dans plusieurs usines d’assemblage automobile à travers la Russie.
L’usine VW à Kaluga a aussi connu des mouvements sociaux dernièrement. Cette fois c’est la durée de la semaine du travail et le report des week-ends qui ont provoqué le mécontentement du personnel en mai 2013.
Le russe Avtovaz a connu une grève en avril 2013, les ouvriers protestaient contre des rémunérations en baisse. Certains ont reçu un salaire qui ne dépassait pas 250$ pour le mois, c’est peu même pour une usine russe. Avtovaz est en train de réduire sa production pour compenser la baisse des ventes.
   
 

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  MARCHES      
     
 

VOITURES ET LCV : LES VENTES EN BAISSE, LE SEGMENT SUPERIEUR SE MAINTIENT

   
       
 

Les ventes des constructeurs occidentaux et russes restent instables depuis le début de l’année avec une baisse générale de 4% sur les cinq premiers mois 2013, selon les statistiques de l’AEB (Association of European Businesses en Russie, cf plus bas). Dans ce contexte pas très radieux, c’est le russe Avtovaz, toujours leader du marché, qui affiche une baisse avec 182 552 unités vendues sur cette période soit une baisse de 8%. Tandis que Renault, son actionnaire majoritaire, s’adjuge la seconde place sur le marché avec 85 784 unités vendues sur les cinq premiers mois soit une croissance de 13%. Mais sur le seul mois de mai 2013 Avtovaz a annoncé une baisse de 18%, tandis que Renault est parvenu aux mêmes résultats qu’en 2012 avec une croissance nulle.
A la troisième place, Kia a vendu 77 329 unités sur les cinq premiers mois 2013 soit une croissance de 5%. Mais sa croissance n’était que de 1% au mois de mai. Hyundai a vendu 72 587 unités sur cinq mois soir un recul de 1%, avec le même recul sur le seul mois de mai. Chevrolet a vendu 65 345 unités sur cinq mois soit un recul des ventes de 13%, et moins 34% sur le seul moi de mai. VW a vendu 52 582 unités sur les cinq premiers mois soit moins 4%, et moins 11% sur le seul mois de mai.
Les autres constructeurs ne sont pas mieux lotis. Moins 7% pour Toyota, dont moins 1% pour le mois de mai. Moins 17% pour Nissan, dont moins 12% pour le mois de mai. Moins 18% pour Ford dont moins 17% pour le mois de mai. PSA Peugeot Citroen affiche un recul de 21% soit 25 411 unités vendues sous les deux marques pour les cinq premiers mois 2013, et un recul de 25% pour le seul mois de mai.
Seul le segment supérieur affiche des résultats toujours en hausse. Chez Mercedes les ventes ont affiché une croissance de 18% sur les cinq premiers mois 2013 et 14% pour le seul mois de mai. Chez BMW la croissance est de 18% sur cinq mois et de 21% sur le mois de mai. Chez Audi la hausse est de 12% sur cinq mois et de 3% sur le mois de mai. Les ventes sont un peu supérieures à 15 000 unités sur cinq mois pour chacune de ses trois marques.

   
       
  En savoir plus sur l’AEB    
       
 

La Commission des constructeurs automobiles (Automobile Manufacturers Committee) de l’Association of European Businesses en Russie publie les statistiques mensuelles des ventes de voitures et des utilitaires, de l’ensemble des constructeurs, occidentaux et locaux, opérant sur le territoire russe. Les statistiques couvrent sans distinction les ventes des véhicules neufs assemblés sur place ou importés.
www.aebrus.ru

   
 

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LA PRODUCTION EN BAISSE INEGALE

   
       
 

La production des véhicules tourisme sur le marché intérieur s’est élevée à 767 000 unités pour les cinq premiers mois 2013, soit une baisse de 2,3% par rapport à la même période de l’année 2012, selon l’agence fédérale russe Rosstat. La baisse s’est accentuée sur le mois de mai, quand la production intérieure sur le segment tourisme s’est élevée à 143 000 voitures, soit 18,1% de moins que sur le mois de mai 2012.
Cependant cette baisse de 31 600 unités en mai, ne concerne pas tout le monde. Premier constructeur national, Avtovaz a été obligé de réduire sa production de moitié en mai pour compenser la faiblesse de ses ventes. Soit près de 22 000 voitures en moins dans la production, Avtovaz est responsable de plus de deux tiers de la baisse globale. Simultanément ses ventes ont connu une nouvelle baisse de 18% en mai 2013, selon AEB.
L’assemblage des camions a aussi connu une réduction sur les cinq premiers mois 2013, avec 77 000 unités produites soit 6,1% de moins que sur la même période 2012. Les analystes locaux notent que la baisse devient répétitive. « L’an dernier le marché affichait une forte croissance dès le début de l’année, la baisse n’a commencé que dans la deuxième moitié de l’année », note l’agence Autostat. En 2013 le reflux a commencé plus tôt.

   
 

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  A ST PETERSBOURG LA PRODUCTION AUGMENTE MAIS LES VENTES REGRESSENT    
       
  Cluster automobile par excellence, la région de St Petersburg voit sa production augmenter tandis que les ventes diminuent. La région abrite aujourd’hui pas moins de quatre usines d’assemblage automobile : Toyota, GM, Nissan et Hyundai. Sans compter de nombreux équipementiers et fournisseurs de l’industrie, comme l’usine des pneumatiques de Nokian ou l’usine de composants de Magna International. Pas moins de 138 500 voitures ont été assemblées dans la région pour les quatre premiers mois 2013, soit une hausse de 12% par rapport à la même période 2012 selon l’agence Auto Dealer SPB. Onze modèles y sont assemblés : Chevrolet Cruze, Opel Astra, Chevrolet Trailblazer, Nissan Teana, Nissan X-Trail, Nissan Murano, Infiniti FX, Infiniti M, Toyota Camry, Hyundai Solaris et Kia Rio.
Pendant ce temps, les ventes de voitures régressent. L’ensemble des concessionnaires auto à St Petersbourg ont réalisé 17 800 voitures en avril 2013, soit une baisse de 7,5% par rapport au même mois 2012, selon l’agence Auto Dealer SPB. C’est le plus bas résultat mensuel enregistré sur plusieurs années, selon l’agence. Cependant cette baisse ne touche pas tout le monde de la même manière. Mercedes a enregistré une hausse de ses ventes de 31% sur les quatre premiers mois 2013 à St Petersbourg. Audi et BMW lui ont emboité le pas avec des hausses de 28% et de 27% respectivement. Les analystes tablent sur une baisse des ventes de 5% pour l’ensemble de l’année 2013 à St Petersbourg.
   
 

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EN BREF

     
       
 

Renault va louer à la Poste russe un parc de douze véhicules électriques pour une exploitation en test pendant trois ans, à partir du mois de septembre 2013. Le parc comprendra dix véhicules utilitaires Kangoo Z.E. et deux Twizy, des mini-voitures biplace. Les pourparlers portaient sur une centaine de véhicules électriques en location mais les problèmes financiers de la Poste russe ont obligé l’opérateur à réduire la voilure. Les véhicules électriques ne sont pas très présents sur le marché russe : en tout 200 unités pour tout le territoire national, surtout des Mitsubishi i-Miev. Moscou compte une cinquantaine de stations de recharge, dont plus de la moitié appartiennent à l’opérateur des réseaux électriques de la ville.

« Sur le marché des poids-lourds les importations chinoises ont fortement augmenté en 2011 juste avant l’entrée en vigueur des nouvelles lois sur la taxe de recyclage pour les véhicules importés. Beaucoup de camions répondant à la norme Euro 2 ont été importés sous le label Euro 4 », note Ashot Arutunyan, directeur marketing de KAMAZ, « une autre tentative d’importations massives des camions chinois à travers le Kazakhstan, profitant de l’union douanière de ce pays avec la Russie, en décembre 2012 ». Les importations chinoises des poids lourds représentent une forte concurrence pour ce constructeur local. De 644 unités en 2010 elles sont passées à 5186 unités en 2011 et à 9123 unités en 2012, selon les statistiques collectées par KAMAZ. Le flux s’est tari en 2013 avec seulement 153 unités importées au premier trimestre.

Avtovaz a annoncé la mise en fabrication d’un modèle de Lada Granta avec une boite de vitesses automatique. C’est un grand pas pour l’industrie automobile russe : pour la première fois de son histoire, la boite automatique équipe une voiture tourisme destinée au grand public. Par le passé les boites automatiques équipaient des limousines destinées aux dirigeants du pays.

L’inauguration de l’usine de Continental à Kaluga est désormais programmée pour la fin de l’été 2013, en avance considérable par rapport au planning initial. Le pneumaticien est pressé de renforcer ses positions grâce à des circuits d’approvisionnement raccourcis. Par souci de qualité, dans un premier temps l’usine va fabriquer surtout des pneus dans la gamme « économique » sous la marque Matador et dans la gamme « business » sous la marque Gislaved. Les critères de qualité pour ces marques étant un peu moins stricts que ceux de la marque Continental, cela devrait permettre à l’industriel de commencer à produire tout en procédant aux derniers réglages de ses lignes de production.

Le personnel qualifié devient une denrée rare chez les concessionnaires russes. « Le turnover du personnel des forces de vente chez les concessionnaires atteint 40% sur le segment Premium et jusqu’à 60% sur le segment mass market », constate Vladimir Vidulov, Country Manager Russia chez JATO Dynamics, spécialiste de l’information automobile originaire de Grande Bretagne. « En province, surtout derrière l’Oural, il y a un fort manque de main d’œuvre qualifiée… ». Pour épauler les concessionnaires JATO adapte son système d’interface Carspecs d’aide pour les forces de vente au marché russe. Celui-ci permet aux vendeurs d’accéder en temps réel aux spécifications détaillées des véhicules, leurs équipements de série ou en option, ainsi qu’aux tarifs des véhicules, aux prix des options et aux règles d’ajout d’options.

   
 

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AGENCE DU FIL - MASTER THE RUSSIAN MARKET THANKS TO OUR PUBLICATIONS - www.agencedufil.fr  
       
     
  BALISES      
       
  229 670 unités : c’est le marché des voitures tourisme et LCV en Russie au mois de mai 2013, en recul de 12% sur l’année précédente, selon les statistiques d’AEB.

11 522 camions du segment « medium duty » (6-16 t) ont été vendus en 2012 soit une hausse de 14% selon AEB. Sur le segment « heavy duty » (plus de 16 t) les ventes se sont élevées à 25 937 unités soit une baisse de 12%.

5 202 bus hors segment « mini » ont été vendus en 2012, soit une baisse de 2%, selon AEB.
   
 

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AGENDA

     
       
 

Automechanika powered by MIMS : du 26 au 29 août 2013 à Moscou, Expocenter Krasnaya Presnia.
L'équipement automobile, les accessoires et l'équipement des garages.
mims.ru

   
       
  Interauto : du 28 au 31 août 2013 à Moscou, Crocus Expo.
The 9th International exhibition InterAuto will be held in August 2013.
eng.interauto-expo.ru
   
       
 

Comtrans 2013 : du 10 au 14 septembre 2013 à Moscou, Crocus Expo.
The International Exhibition for Commercial Vehicles
www.mediaglobe.pro

   
       
  The Russian Automotive Forum : du 25 au 27 mars 2014 à World Trade Centre Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
www.adamsmithconferences.com
   
       
  Salon Pneus et Caoutchoucs (Tires & Rubber) : du 22 au 25 avril 2014, à Expocenter à Moscou
Plus de 200 industriels y présentent leur offre de pneus pour tout type de véhicules, des pièces en caoutchouc pour l’industrie automobile, des matières premières et des composants pour l’industrie pneumatique, ainsi que l’équipement pour la production, le rechapage, l’équilibrage etc. Les organisateurs s’attendent à recevoir 7 000 visiteurs professionnels.
www.rubber-expo.ru
   
 

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