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L'AUTO FRANCO-RUSSE

 
           

N° 11

Juin 2011

 

Les Lettres du Fil

Prix de vente : 10 € TTC

 

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L’Auto Franco-Russe est une lettre économique consacrée au développement du business automobile français et international en Russie, diffusée sur papier et sur Internet. Pour recevoir les prochains numéros, remplissez le bulletin d'abonnement sur www.autofrancorusse.fr. L’Auto Franco-Russe est publié par l’Agence du Fil SARL, qui édite des publications consacrées au commerce franco-russe.

 
         
   
CONTINENTAL ET PIRELLI ONT DECIDE DE S’IMPLANTER EN RUSSIE
   
FIAT FAIT CAVALIER SEUL
   
VW ET GM ASSEMBLENT SOUS CONTRAT CHEZ GAZ
   
RENAULT CHERCHE A MAITRISER LES COUTS LOGISTIQUES
   
FORD S’ETEND AU TATARSTAN
   
KAMAZ A LA RECHERCHE DES FOURNISSEURS
   
MAZ ET KAMAZ : UN MARIAGE DIFFICILE A NEGOCIER
   
LA MAIRIE DE MOSCOU HESITE SUR LE SORT DE L’USINE ZIL
   
LE LOGISTICIEN GEFCO AU SERVICE DE PSA ET DE VW
   
« Le statut de la zone économique spéciale nous permet d’avoir moins de difficultés qu’ailleurs », témoigne Andrei Aliev de Bekaert Wires
   
LA NOUVELLE CROISSANCE DU MARCHE RUSSE
   
LE MARCHE DES EQUIPEMENTIERS RUSSES : COMPLIQUE ET DIFFERENT DES AUTRES PAYS
   
L’INDUSTRIE PNEUMATIQUE LOCALE PEINE A SORTIR DE L’ETAT DE MARASME
   
LES NOUVELLES REGLES D’ASSEMBLAGE : IL EST URGENT D’ATTENDRE
   
RENAULT-NISSAN NEGOCIE L’AUGMENTATION DE SA PARTICIPATION CHEZ AVTOVAZ
   
LA REFORME DU CONTROLE TECHNIQUE EST ENTREE EN VIGUEUR
   
LAMBORGHINI SE RETIRE
   
LES VOLS HANTENT L’INDUSTRIE AUTOMOBILE RUSSE
   
EN BREF
Nissan, UAZ-Sollers, Mazda, Izhavto-Avtovaz, Mitsubishi  
   
AGENDA
les rendez-vous de l'automobile en Russie  
   
         
 

Dans ce numéro

     
         
 

Le marché automobile russe se rétablit plus vite que prévu. Avec 1,235 million de voitures et utilitaires vendus lors des six premiers mois 2011, le marché pourrait atteindre sur l’année une valeur proche de celle d’avant la crise.
Plusieurs constructeurs automobiles ont confirmé leur désir d’augmenter leur présence en Russie, en signant de nouveaux accords d’assemblage avec l’Etat. Ford et VW élaborent des projets pour porter leurs capacités de production sur place à plus de 300 000 unités chacun. Renault prépare l’assemblage de ses modèles chez Avtovaz, son partenaire local. Encore peu présent sur le marché, Fiat compte aussi d’y implanter une unité d’assemblage.
Les pneumaticiens ne sont pas en retard : Pirelli et Continental envisagent d’installer leurs usines en Russie.
Les constructeurs se rapprochent des équipementiers locaux pour accompagner leur modernisation.
Bonne lecture !

   
   

La rédaction

   
       
  EVENEMENT      
       
 

CONTINENTAL ET PIRELLI ONT DECIDE DE S’IMPLANTER EN RUSSIE

 
       
 

Continental a présenté son projet d’usine à Kalouga, tandis que Pirelli serait en train de préparer une acquisition.

   
       
 

Pirelli envisage de s’implanter en Russie, probablement par l’acquisition d’une ou deux usines existantes. Tandis que Continental compte bâtir sa propre usine. Les deux industriels occidentaux devraient rejoindre Michelin et Nokian, présents depuis longtemps en Russie. Ainsi que Yokohama qui est en train d’achever le chantier de son usine à Lipetsk, début de la production prévu pour fin 2011.
Continental vient d’annoncer son projet de construire une usine de pneumatiques à Kalouga. La production devrait débuter en 2013, pour une capacité de 4 millions de pneus par an, avec l’option de la porter à 12 millions. L’industriel va investir jusqu’à 240 millions d’euros dans ce projet. A cette occasion Continental a aussi accepté de rompre la joint-venture qui le lie à Sibur RT, dans le cadre de l’usine Matador-Omskshina. C’est le partenaire russe qui a demandé la rupture, « afin de ne pas être gêné par la réglementation anti-monopole dans le cadre de ses futures opérations avec Pirelli », selon ses déclarations. Sibur RT devrait racheter les 50% détenus par Continental pour un montant proche de 15 millions de dollars. L’usine a produit près de 2,8 millions de pneus en 2010.
Selon les sources, Pirelli s’intéresse aux usines de pneus de Voronej et de Kirov. Les deux sites appartenaient au pneumaticien local Amtel, disparu pendant la crise. Les usines sont tombées dans le giron du local Sibur Russiant Tyres, qui ne souhaite pas les garder, lui-même étant en attente d’une restructuration.
L’hypothèse la plus souvent envisagée prévoit la création d’une société commune (JV) entre Pirelli et Sibur RT, voire de plusieurs sociétés communes. Avec une participation possible de Rosstekhnologii, la holding publique russe chargée de gérer les participations industrielles de l’Etat. Un accord dans ce sens pourrait être signé bientôt. Pour l’instant Pirelli réserve sa réponse, poursuivant les négociations quant à la composition capitalistique des futures structures.
L’apparition de nouveaux acteurs occidentaux est-ce une bonne nouvelle pour les fournisseurs locaux ou étrangers de l’industrie pneumatique locale ? Tous ne partagent pas cet avis. « Le projet de Pirelli, c’est une mauvaise nouvelle pour nous. Car ils vont amener leurs fournisseurs traditionnels, comme Michelin ou Nokian l’ont fait. Traditionnellement, pour leurs implantations à travers le monde les décisions d’achat sont prises par la maison mère, il n’y a pas de compétition des fournisseurs sur place », constate Vladimir Ulicky, chef des ventes chez Konstrukta, une entreprise slovaque qui produit l’équipement pour l’industrie des pneumatiques. Le marché russe représente 5% de son chiffre d’affaires en ce moment.

« Les pneumaticiens locaux n’ont pas pu franchir le cap »

« Les industriels pneumaticiens locaux n’ont pas réussi leur transition. Dans leur démarche indépendante, les Sibur, Amtel et autres, se sont fait concurrence entre eux. Résultat, ils n’ont pas pu franchir le cap », note Anton Iablonitsky, membre du conseil d’administration de VIPO, une entreprise slovaque spécialisée dans l’ingénierie des équipements pour l’industrie pneumatique. Fournisseur de Sibur depuis 2000, VIPO a aussi travaillé pour l’usine de Kirov, les deux usines à Voronej, l’usine Matador Omskshina etc.
Il ne s’attend pas à de nouvelles commandes avec l’arrivée de Pirelli et de Continental. « Les pneumaticiens occidentaux sont très conservateurs, pas ouverts pour de nouveaux fournisseurs. Le caoutchouc ne réagit pas de manière toujours prévisible, contrairement à l’acier. Il y a beaucoup d’éléments empiriques, donc l’expertise d’un pneumaticien est une accumulation de ses expériences. » L’équipement de VIPO est pourtant installé dans l’usine de Voronej, susceptible de tomber dans le giron de Pirelli. « Oui, nous avons équipé cette usine encore à l’époque de Vredestein, ce sont eux qui avaient sélectionnés nos produits », confirme M. Iablonitsky.
De plus, le projet de Pirelli avec Sibur Russian Tyres remet en cause le grand projet d’alliance entre Sibur RT et Nizhnekamskshina, un pneumaticien local situé au Tatarstan. Dans le cadre de ce projet en discussion depuis 2010, les deux principaux pneumaticiens locaux devaient mettre leurs actifs industriels des pneus tourisme et pneus poids lourds dans un pot commun, géré par l’équipe dirigeante de Sibur RT. Négocié au plus haut échelon de l’Etat russe, ce projet rencontrait cependant des résistances. Selon les experts locaux, Sibur RT ne voulait pas intégrer les usines de Voronej et de Kirov dans le périmètre de l’accord, préférant les vendre à un industriel occidental. Et Nizhnekama ne voulait pas céder l’atelier all-steel ni son propre centre de recherche. La mise en place de cette alliance n’est plus à l’ordre du jour. « L’objectif du projet d’alliance entre Sibur Russian Tyres et Nizhnekamskshina était de créer une structure capable de concurrencer les Bridgestone et Continental sur notre marché. Mais si Sibur disperse ses actifs, ce sera mauvais pour nous, pour tous les acteurs de l’industrie locale », constate Alexander Pichugin, DG du Centre national de recherche sur les pneumatiques « Scientific and Technical Center NIISHP ».

   
 

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  STRATEGIES      
     
 

FIAT FAIT CAVALIER SEUL

 
 

 

   
 

Abandonné par son partenaire local, l’industriel italien va s’implanter seul sur le marché russe, où il peut compter sur un soutien politique.

   
       
 

Après de nombreux déboires Fiat a fini par signer un accord avec l’Etat russe pour une usine d’assemblage. Le projet du constructeur prévoit une capacité de 25 000 unités par an. Mais les autorités russes incitent Fiat à porter le projet à 120 000 unités et y ajouter la construction d’une usine de moteurs, afin de ne pas trop déroger aux conditions qu’ils imposent aux autres constructeurs occidentaux. L’industriel italien ne se montre pas hostile à cette invitation, mais demande un crédit auprès de la banque publique Sberbank, pour un montant estimé à près de 1,1 milliard de dollars par les sources russes. Il va sans doute prendre sa décision en fonction de la réponse de la banque. Une éventuelle décision d’accorder à une entreprise étrangère un crédit de telle ampleur sur les fonds public, aura nécessairement une coloration politique. En cas de refus, Fiat pourrait en profiter pour revenir à une configuration plus modeste de son projet initial.
Car le constructeur italien part avec un handicap. Sa marque est peu connue en Russie. Les consommateurs ont eu le temps d’oublier que toute l’ancienne gamme des Lada, toujours très populaire, est un dérivé local de la Fiat 124. Consacrée « Voiture de l’année » en 1967, elle était assemblée en URSS depuis 1970, et la fabrication continue encore aujourd’hui chez Avtovaz et chez Izhavto. Quant à Fiat, l’industriel italien n’a pas pu profiter de la croissance du marché automobile en Russie pendant la dernière décennie. Les ventes sous la marque Fiat se sont élevées à 21 943 voitures en 2010, contre 96 466 unités pour Renault ou 58 989 pour VW, selon les statistiques de l’AEB. Qui classe Fiat à la 19ème place dans le palmarès des ventes sur le marché russe.
Une tentative de créer une société commune (JV) avec le local Sollers, avait été négociée en 2010. Ce partenaire avait déjà monté des lignes d’assemblage des modèles Doblo, Linea et Albea dans ses usines au Tatarstan. Le projet portait sur la construction d’une usine de forte capacité, entre 300 000 et 500 000 unités par an. La lettre d’intention (MoU) a été signée en présence du Premier ministre Poutine, qui avait alors promis aux partenaires un financement sur des fonds publics. Mais juste avant la signature définitive, coup de théâtre : en février 2011 Sollers annonçait qu’il rompait avec Fiat, lui préférant une alliance avec Ford.
Se retrouvant sans partenaire local, Fiat a décidé de s’implanter seul sur le marché russe. Mais la configuration annoncée par le constructeur, de 25 000 voitures par an, ne correspond en rien à celles imposées aujourd’hui à ses concurrents. Ceux qui souhaitent bénéficier d’un accord d’assemblage avec des préférences douanières, doivent présenter un projet portant sur 300 000 voitures minimum. Visiblement le cas de Fiat ne rentre pas dans les cases.

Une dérogation pour le constructeur italien ?

Le constructeur italien aurait-t-il bénéficié d’une dérogation ? Les administrations locales n’ignorent pas l’amitié affichée par le Premier ministre russe envers son homologue italien. Et qui se traduit par un intérêt appuyé de M.Poutine pour les projets des grands industriels italiens comme Fiat ou le pneumaticien Pirelli. Chose inédite, c’est Poutine lui-même qui avait promis un financement public pour le projet avorté de Fiat. Une promesse qui n’a jamais été révoquée. L’industriel peut espérer une attitude bienveillante de la part des administrations. Celles-ci ont trouvé la parade pour permettre à Fiat de s’installer sans respecter la règle commune. Elles ont ressorti des archives un dossier pour un accord d’assemblage déposé par la filiale locale de Fiat en 2008, et qui n’a jamais connu de suite. Demande déposée en 2008, autorisation accordée en 2011… mais avec les conditions pratiquées en 2008, donc une capacité minimale de 25 000 voitures par an.
L’emplacement de sa future usine n’est pas encore connu. Les sources russes annoncent l’intérêt de Fiat pour la région de Nijny, à proximité du cluster automobile de GAZ mais sans lien direct avec ce constructeur local, déjà engagé avec GM. Fiat n’a rien confirmé pour l’instant. Le constructeur compte y assembler des véhicules sous sa propre marque ainsi que des modèles de Jeep, peu connus en Russie aujourd’hui. La configuration exacte va sans doute dépendre de la possibilité de trouver le financement nécessaire. Le constructeur italien compte bien rattraper son retard sur le marché russe, mais pas à n’importe quel prix.

   
 

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VW ET GM ASSEMBLENT SOUS CONTRAT CHEZ GAZ

 
       
 

VW et le groupe GAZ ont signé un accord pour monter l’assemblage des modèles de VW et de Skoda dans l’usine du constructeur local à Nijny. Finalisé en juin 2011, le projet prévoit l’assemblage des Skoda Octavia et Skoda Yeti, et du VW Jetta, à partir de fin 2012. L’objectif est de produire 61 000 unités en 2013, 88 000 en 2014, et jusqu’à 110 000 voitures par an à partir de 2015. La formule choisie par les partenaires est celle de l’assemblage sous contrat. VW investira 115 millions d’euros dans ce projet, et GAZ, 85 millions d’euros. Ce projet vient compléter les capacités de production de l’usine du constructeur allemand située à Kalouga, et qui peut assembler jusqu’à 180 000 unités.
Le constructeur local est aussi engagé avec GM dans le cadre d’un accord d’assemblage signé en début de l’année 2011. Dans ce cadre il doit assembler sous contrat 30 000 Chevrolet Aveo à partir de 2012.
Le groupe GAZ n’a plus aucun modèle sur le segment tourisme dans son catalogue depuis l’échec récent de son modèle Siber, une copie sous licence de la Chrysler Sebring. Le projet a été stoppé courant 2010. Il a coûté au groupe jusqu’à 240 millions de dollars, pour 8 952 voitures assemblées. Depuis, la ligne d’assemblage de Sebring reste inutilisée. Elle sera remise en service notamment pour VW.
Le groupe GAZ a annoncé un chiffre d’affaires de 3,22 milliards de dollars pour 2010, en hausse de 47% par rapport à l’année précédente. Le bénéfice net a atteint 70 millions de dollars, contre 360 millions de pertes en 2009. Mais la croissance du groupe est toujours minée par le poids de son endettement, proche de 1,5 milliard de dollars, et qui n’a pas varié depuis 2009. GAZ a vendu 11 061 camions, 10 818 bus, 82 062 utilitaires et près de 5 000 voitures en 2010. Le groupe appartient à la holding industrielle Russian Machines de l’homme d’affaires local Oleg Deripaska.

   
 

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RENAULT CHERCHE A MAITRISER LES COUTS LOGISTIQUES

 
       
 

Les transporteurs russes sont-ils plus chers que leurs homologues français ? C’est l’interrogation en vogue chez Renault. Les grands projets du constructeur en Russie posent à l’entreprise de nouveaux enjeux logistiques. La « localisation » progressive de la production dans son usine Avtoframos à Moscou, oblige à traiter avec un nombre grandissant de fournisseurs locaux. Le taux de localisation s’élevait à 52% (excepté le groupe motopropulseur) en 2010, soit 20 fournisseurs locaux pour une production de 112 000 voitures par an. « Nous recevons près de 160 camions par semaine dans notre usine à Moscou », expliquait Jean-Philippe Jouandin, directeur de la logistique de l’Alliance Renault-Nissan pour la Russie. Il s’exprimait à l’occasion du dernier Russian Automotive Forum organisé par Adam Smith Conferences en mars 2011 à Moscou.
Aujourd’hui les fournisseurs locaux de Renault sont situés à St Petersbourg, à Iaroslavl, à Nijni, à Vladimir, à Togliatti et dans la région de Moscou. Mais leur géographie est appelée à s’étendre. En 2011, Renault devrait passer à une production de 200 000 unités, avec 30 fournisseurs locaux et 330 camions à réceptionner par semaine. L’objectif pour 2013 est de passer à 350 000 véhicules par an avec l’assemblage des modèles de Renault chez Avtovaz, et au moins 380 000 en intégrant Nissan. Le nombre de fournisseurs locaux devrait alors passer à 60, pour un total de 900 camions par semaine. En prévision de cette croissance Renault a engagé un programme de passage au fonctionnement en Ex-works, pour optimiser le coût total de livraison (Total Delivery Cost).
En même temps le constructeur se préoccupe de ses propres livraisons, au départ de l’usine. Aujourd’hui il a besoin de 700 camions. En 2013, ses besoins seront plus proches de 1 500 camions. Il n’est pas certain que les transporteurs soient en mesure de lui proposer ce parc. Et avec l’entrée progressive en fonctionnement de nouvelles usines des autres constructeurs auto, la demande ira croissant.
De plus, les coûts du transport ont connu une hausse assez spectaculaire ces dernières années. D’une valeur égale à 100 début 2008 soit avant la crise, les coûts ont fondu jusqu’à 60 pendant la crise, pour grimper à 180 au printemps 2011. Selon les analyses de Renault, les tarifs proposés par les transporteurs locaux sont aujourd’hui de 20% supérieurs à ceux pratiqués par les opérateurs français. Et cela agace Jean-Philippe Jouandin : « Le gasoil ici est moins cher qu’en France. Les camions sont les mêmes. Les salaires et les charges sont plus bas qu’en France. Je me demande, pourquoi les coûts du transport sont aujourd’hui supérieurs à ceux pratiqués en France ? Je propose au transporteur de signer un accord à long terme, pour mettre de l’ordre dans les tarifs. Il me répond : OK, mais avec des prix variables ! Je ne comprends pas… »
Prestataire de Renault, l’opérateur local RTL se défend en expliquant qu’il manque de visibilité, ce serait la raison de la hausse de ses prix. En réalité les transporteurs locaux fonctionnent en sous-capacité, ce qui provoque la hausse des tarifs. Entretenir la pénurie pour eux est un moyen d’augmenter les marges. Conscient des risques, Renault envisage ses propres solutions. « Peut-être une structure interne ? Le leasing ? Toutes les options sont ouvertes », conclut Jean-Philippe Jouandin.

   
 

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FORD S’ETEND AU TATARSTAN

 
       
 

Ford a signé un accord d’assemblage pour monter la production chez le local Sollers. Unis dans une société commune (JV) les partenaires demandent à la banque publique VEB de leur prêter 1,3 milliard de dollars sur 10 ans, pour monter l’assemblage de plus de 300 000 unités par an.
Ford dispose déjà d’une usine à Vsevolojsk près de St Petersbourg, qui assemble des Focus et depuis 2009, des Mondeo. Près de 67 000 Focus ont été vendues sur le marché russe en 2010. Les deux modèles sont très demandés sur le marché. A tel point que l’usine de Vsevolojsk vient passer au rythme de travail en 3x8, depuis avril 2011. Les prévisions portent sur un assemblage de 90 000 unités des deux modèles en 2011, contre 80 000 en 2010. La capacité maximale annoncée de l’usine est de 125 000 unités, mais elle n’a jamais encore été atteinte.
Sollers dispose de deux usines d’une capacité de 110 000 et 90 000 unités, situées au Tatarstan. Ainsi que d’une usine de moteurs située dans la région de Nijni, avec une capacité de 250 000 pièces par an.
Le partenariat avec Sollers offre à Ford une opportunité de mieux répondre à la demande du marché. Mais surtout, l’accord avec Sollers lui permet d’afficher un projet de grande ampleur, supérieur à 300 000 unités par an. Une condition imposée par les autorités russes pour renouveler son accord d’assemblage avec des conditions douanières préférentielles, et qui arrive à expiration en 2013.

   
 

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KAMAZ A LA RECHERCHE DES FOURNISSEURS

 
       
 

Le constructeur de poids-lourds est en passe de rajeunir sa gamme avec des modèles en provenance des constructeurs occidentaux. Et recherche de nouveaux fournisseurs.

   
       
 

KAMAZ vient de revoir à la hausse ses pronostics pour le marché national des 14 – 40 tonnes pour 2011, le portant de 72 000 unités à 95 000 unités. La part des véhicules destinés au fret routier serait égale à 32%-33% dans ces prévisions. Le constructeur de poids lourds, leader du marché national, a aussi revu à la hausse les prévisions de ses propres ventes, de 30 000 à 38 000 unités sur ce segment
Ce marché présente de nouveaux défis pour l’industriel local. « Nous avons compris que les utilisateurs ne voulaient plus du chariot trainé par des bœufs », déclarait M Ashot Arutyunyan, directeur marketing de KAMAZ. Il s’exprimait à l’occasion du dernier Russian Automotive Forum organisé par Adam Smith Conferences en mars 2011 à Moscou. Pour maintenir ses parts du marché, KAMAZ place ses espoirs sur son projet avec Daimler, par ailleurs actionnaire du constructeur russe : Daimler détient, en partenariat avec la BERD, 15% du capital de KAMAZ. Le projet a pris la forme d’un véhicule 4x2 assemblé avec une grand part de composants utilisés par Daimler. Notamment le moteur, le système de refroidissement, l’échappement, la cabine, une partie des transmissions. Deux unités seront présentées lors du salon Comtrans en automne 2011 en Russie. « Ce véhicule sera positionné sur le segment premium bas, ou middle haut. D’après nos enquêtes, près de 20% des utilisateurs de nos camions seront intéressés par ce nouveau modèle », ajoute M. Arutyunyan.
Le constructeur développe plusieurs autres projets. L’assemblage avec Mercedes Benz avait démarré en mars. Le véhicule est positionné sur la gamme premium, les prévisions des ventes portent sur 1 100 unités en 2011, 2 000 en 2012, 2 500 en 2013. Un autre assemblage, cette fois-ci avec Mitsubishi Fuso, vise un camion de 7,5 tonnes. Les prévisions des ventes portent sur 1 700 unités en 2011, 2 500 en 2012, 3 500 en 2013. Ce segment de 6-8 tonnes est considéré comme le plus dynamique sur le marché des PL en Russie. KAMAZ a aussi essayé de proposer plusieurs modèles « restylisés » sur le marché, avec des composants Daimler, Cummins, ZF. Mais ces modèles rencontraient un accueil mitigé de la part des utilisateurs potentiels, à cause de la hausse prévisionnelle des coûts qui sera de 15% au bas mot. Le constructeur est notamment confronté à la résistance du ministère de la Défense, un de ses principaux clients publics. Les militaires ne veulent pas entendre parler d’un véhicule avec une cabine de fabrication allemande. L’industriel a bien essayé de construire sa propre cabine pour répondre aux exigences de « conception nationale », mais les coûts de celle-ci ont doublé par rapport à l’original.
La mise en production des nouveaux modèles, en particulier celui avec Daimler, signifie aussi la recherche de nouveaux fournisseurs. C’est là que Kamaz éprouve quelques difficultés, selon M. Arutyunyan : « Le partenaire allemand nous impose ses propres fournisseurs, mais il ne dispose pas de documentation technique sur leurs composants ou bien il n’a pas le droit de nous la transmettre. Donc nous devons négocier avec chaque équipementier. C’est une négociation très longue, on fait une proposition et on attend deux mois pour avoir la réponse. Il va peut-être falloir que nous-mêmes nous trouvions des solutions équivalentes sur place ».

   
 

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MAZ ET KAMAZ : UN MARIAGE DIFFICILE A NEGOCIER

 
       
 

Le projet d’acquisition de MAZ, un constructeur de poids-lourds situé en Biélorussie, par KAMAZ, son concurrent russe, ne semble pas avancer. Annoncé en début de l’année, ce projet en est toujours au stade des discussions préliminaires.
Le capital de MAZ est détenu par l’Etat biélorusse, qui lui accorde les garanties financières pour les commandes à l’export. Dans le cadre de la discussion, il était envisagé que KAMAZ reçoit 100% du capital de MAZ et en échange, la partie biélorusse reçoit une partie non encore définie du capital de KAMAZ. C’est la définition de cette contrepartie qui pose problème. Les relations commerciales entre les entreprises russes et les industriels biélorusses dans le giron public, sont souvent compliquées du fait des relations politiques tumultueuses entre les deux pays. D’autre part, Daimler détient 11% du capital de KAMAZ et les partenaires sont en négociations autour de plusieurs projets communs sur la base de Mercedes-Benz, qui pourraient impliquer une augmentation de la participation du constructeur allemand. La banque européenne BERD détient aussi 4% du capital de KAMAZ, sa participation est gérée par Daimler.
MAZ assemblait jusqu’à 20 000 unités avant la crise, essentiellement des camions et quelques bus. Le marché russe est son client principal, absorbant près de 65% de sa production pour les poids-lourds. L’entreprise biélorusse aurait vendu près de 3 000 camions en Russie au premier trimestre 2011, selon ses déclarations.
KAMAZ a réalisé 32 300 unités en 2010, contre 26 000 en 2009. Ses ventes se seraient élevées à près de 7 000 camions au premier trimestre 2011. Le capital de l’entreprise est détenu par la holding publique Rosstekhnologii (49,9%), par la banque d’investissement Troïka Dialog (27,3%) et par Daimler et la Berd (15%).

   
 

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LA MAIRIE DE MOSCOU HESITE SUR LE SORT DE L’USINE ZIL

 
       
 

La Ville de Moscou, actionnaire principal de l’usine automobile ZIL, ne parvient pas à se décider quant à l’avenir de l’entreprise, hésitant entre la fermeture et le maintien en respiration artificielle. Spécialiste des poids-lourds, la plus ancienne usine automobile en Russie est virtuellement en faillite depuis plusieurs années, cumulant un endettement près de 500 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 82 millions de dollars en 2010, et des pertes de 9 millions de dollars pour la même période. Configurée pour produire jusqu’à 200 000 véhicules, l’usine a assemblé 2 260 unités en 2009 et seulement 1 260 en 2010, essentiellement des camions 3 tonnes et 7,5 tonnes. Au premier trimestre 2011 son chiffre d’affaires s’est élevé à 12 millions de dollars avec des pertes proches de 17 millions de dollars. La location des surfaces dans les bâtiments désaffectés et la vente des terrains sont encore les activités les plus rentables puisqu’elles rapportent à ZIL jusqu’à 30 millions de dollars par an.
L’entreprise est ainsi déficitaire depuis plusieurs années, maintenue à flot par la Mairie soucieuse de préserver les apparences politiques et de ne pas annoncer la fermeture de ce site industriel situé non loin du centre de Moscou. Cependant depuis l’arrivée de Serguei Sobianine, nouveau Maire de la capitale depuis automne 2010, les choses semblent bouger. Au printemps 2011 M. Sobianine a licencié l’équipe dirigeante de ZIL, après les avoir accusés de détourner une bonne partie des subventions allouées par la Ville. Cependant aucune poursuite judiciaire n’a été diligentée pour l’instant. La mairie hésite quant à la poursuite des activités de l’usine agonisante. Et multiplie les annonces : une partie du terrain de ZIL pourrait être cédée à des promoteurs qui lorgnent sur ses 275 ha au bord de la rivière Moskova. Mais la Ville souhaite aussi maintenir une production automobile sur le site, et recherche des partenariats dans cette perspective. Cependant la charge de la dette ainsi que l’état des terrains pollués par presque un siècle d’exploitation industrielle, rendent tout projet incertain.

   
 

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LE LOGISTICIEN GEFCO AU SERVICE DE PSA ET DE VW

 
       
 

GEFCO, le transporteur de PSA a livré près de 7 000 containers en 2010 à l’usine du constructeur à Kalouga, en provenance du site de PSA à Vesoul en France. Désormais l’itinéraire ferroviaire fonctionne à raison d’un train par jour. Le passage de l’assemblage partiel (SKD) à l’assemblage complet (CKD) a provoqué une hausse des livraisons, de 330 containers à 70 containers par semaine. Une partie des livraisons pour le site de Kalouga provient du Japon, destinées à Mitsubishi qui partage le site avec PSA.
GEFCO offre aussi ses services à d’autres constructeurs en Russie. Il opère notamment pour le groupe VW, installé également à Kalouga. Le logisticien français est chargé du transport des véhicules importés depuis le port de St Petersbourg, de l’enlèvement de ceux assemblés à Kalouga et de leur distribution sur Moscou et St Petersbourg. Le réseau de VW est composé de 241 concessionnaires. Son entrepôt à Pushkino près de Moscou permet au constructeur d’assurer les livraisons le jour même pour Moscou, et le lendemain pour Saint Petersbourg.

   
 

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  TEMOIGNAGE      
     
 

« Le statut de la zone économique spéciale nous permet d’avoir moins de difficultés qu’ailleurs »

 
       
 

Explications d’Andrei Aliev, Regional Sales Manager chez Bekaert Wires LLC, un fabricant de carcasses de pneumatiques originaire de Belgique et qui a inauguré son usine dans la « zone économique » de Lipetsk dans le sud de la Russie.

   
       
 

Auto Franco-Russe : Pourquoi avoir choisi Lipetsk pour l’installation de l’usine ?
Andrei Aliev : Le choix de Lipetsk est celui d’une “zone économique spéciale”, donc nous bénéficions des avantages fiscaux. Plus les avantages accordés par l’administration régionale, notamment sur les infrastructures, les branchements aux réseaux électriques et gaz etc. Et surtout, nous avons moins de difficultés que les autres acteurs ailleurs.
La proximité avec l’usine sidérurgique de Novolipetsk offre un avantage quant aux RH, car il y a dans la région beaucoup de cadres disponibles, bien formés à la production. Quant au transport de nos produits, il est facilement réalisable par camions, le réseau routier est dense.

- Qui sont vos concurrents sur le marché russe ?
- C’est l’usine Uralkord, l’usine de SeverstalMetiz à Orel, et l’usine BMZ en Biélorussie. Les autres producteurs comme Magnitka, ne parviennent pas à assurer un minimum de qualité, alors leurs produits ne sont pas demandés.

- Qui sont les clients de Bekaert en Russie ?
Tous les pneumaticiens présents ici, sauf Michelin. Ils sont tous équipés avec les machines Steelastic, permettant de recouvrir les câbles de caoutchouc. Tandis que Michelin se fournit ailleurs. Par exemple Nokian à Vsevolojsk, est notre bon client. Ils augmentent leur capacité de production, mettent en service de nouvelles lignes de production.

- Avez-vous des contacts avec Yokohama, qui s’installe dans votre région ?
Nous sommes en discussion avec Yokohama. Ils vont commencer à produire dans quelques mois. Pour l’instant ils ont prévu des effectifs supérieurs à ce qui est nécessaire, car ils comptent progressivement implanter toutes les étapes du cycle de production, notamment le mélange, et augmenter la capacité de production par la suite.

   
 

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COMMANDER LE PANORAMA DES CONSTRUCTEURS AUTOMOBILES EN RUSSIE

 
     
       
  MARCHES      
       
 

LA NOUVELLE CROISSANCE DU MARCHE RUSSE

 
       
 

Avec 1 235 442 voitures et utilitaires vendus sur le marché russe lors des six premiers mois 2011, le marché est en train de retrouver sa vigueur d’avant la crise. Selon les statistiques établies par l’Association of european businesses in Russia (AEB), le marché avait fait un bond de 56% par rapport aux six premiers mois 2010. Tandis qu’en 2010 les ventes de voitures et utilitaires avaient déjà affiché une progression de 30% par rapport à 2009.
En poursuivant cette dynamique, le marché pourrait atteindre 2,5 à 2,7 millions d’unités sur l’année. Soit presque le même niveau qu’avant la crise, quand il atteignait les 2,7 millions en 2008. A noter que cette croissance est supérieure aux prévisions des analystes. Le cabinet PriceWaterhouse ne prévoyait pas le retour à ce niveau avant 2014. « Avec ces résultats, nous constatons que le marché russe s’est complètement stabilisé », commente David Thomas, directeur de Automobile Manufacturers Committee de l’AEB et aussi président de Volvo Car Russia.
En haut du classement on retrouve la marque locale Lada d’Avtovaz qui a vendu 291 540 voitures pendant les six premiers mois 2011, soit 31% de mieux que pendant la même période 2010. Chevrolet a vendu 81 527 unités, soit 54% de mieux que pendant la même période 2010. Et Renault a vendu 74 337 unités, soit une progression de 76%.
Parmi les marques qui ont affiché les meilleures progressions, Nissan qui a vendu 59 374 unités soit une progression de 119% par rapport à la même période 2010, VW qui a vendu 45 517 unités soit une progression de 102%, ou Mitsubishi qui a vendu 35 006 unités, soit une progression de 135%.

   
       
  En savoir plus sur l’AEB    
       
 

La Commission des constructeurs automobiles (Automobile Manufacturers Committee) de l’Association of European Businesses en Russie publie les statistiques mensuelles des ventes de voitures et des utilitaires, de l’ensemble des constructeurs, occidentaux et locaux, opérant sur le territoire russe. Les statistiques couvrent sans distinction les ventes des véhicules neufs assemblés sur place ou importés.
www.aebrus.ru

   
 

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LE MARCHE DES EQUIPEMENTIERS RUSSES : COMPLIQUE ET DIFFERENT DES AUTRES PAYS

 
       
 

Améliorer la qualité chez un équipementier local, est un travail digne d’Héraclès. Pourtant la demande pour des composants fabriqués localement est forte. Ce marché est prometteur.

   
       
 

Avec les grands projets des constructeurs auto en Russie, trouver des équipementiers sur place est une question cruciale. Comment dénicher des fournisseurs fiables ? Le sujet est régulièrement abordé lors des conférences Russian Automotive Forum organisées par Adam Smith Conferences à Moscou. Ceux qui ont essayé de se fournir chez des équipementiers locaux, apportent souvent des témoignages désabusés. Quelques citations :
« Sur les 300 équipementiers russes, moins de 30 répondent à nos exigences » (VW).
« C’est plus simple d’amener ses fournisseurs internationaux, que de développer la production avec les équipementiers locaux qui n’ont pas d’argent » (Volvo).
« Les fournisseurs locaux ont une connaissance insuffisante du marché automobile. Et ils ne sont pas fiables, le prix peut changer après la signature, la qualité du produit ne correspond pas toujours à celle des échantillons » (Bosch).
« Il n’y a aucune démarche d’organisation industrielle chez les équipementiers locaux. Et les coûts ne sont pas bas. C’est plus cher qu’en Pologne ou en Tchéquie mais on fabrique sur place car les droits de douane sont très élevés » (Faurecia).
Pourtant, le marché des composants auto en Russie représente un enjeu de taille. Il pourrait être proche de 28 milliards de dollars, selon les analyses du groupe GAZ. De quoi attiser des vocations. Mais ce marché est aussi différent de ceux des pays développés. « Selon la moyenne dans l’industrie automobile à travers le monde, près de 70% des pièces auto fabriquées sont destinées à l’assemblage (OEM), et 30% à l’aftermarket. En Russie, le ratio est inversé : 25% des pièces sont destinées à l’OEM et 75% à l’aftermarket », explique Igor Grun, directeur général de BelMag, fournisseur de pièces de suspension pour Lada-Avtovaz. Bel Mag affiche un chiffre d’affaires de 15,5 millions d’euros en 2010, pour 273 salariés. Cette forte demande de pièces pour l’afetrmarket est attribuée aux gammes de voitures Lada d’Avtovaz. Ces véhicules, de piètre qualité, représentent près de 43% du parc. « Comment comparer le marché des équipementiers russes à ceux des autres pays ? Les statistiques ne veulent pas dire grand-chose… », ajoute Igor Grun.
Le marché des équipementiers a souffert de la crise. Mais là aussi, pas de la même manière que sur les marchés des pays développés. « Le marché des composants a chuté de 23% pendant la crise, parce que la demande pour les pièces en première monte a chuté de 40%. Tandis que l’aftermarket est resté beaucoup plus stable. Mais avec une part considérable des ventes issues des importations « grises », estimées à près de 72% en 2008 », observe Rudy Amirkhanian, partenaire au cabinet de conseil local Strategic Initiatives. Selon ses analyses, « La Russie est un pays low cost. Car le coût de la main d’œuvre est faible, le coût de l’électricité est faible. Mais les prix pratiqués sont souvent plus élevés que dans d’autres pays car le volume du marché est instable. Quant aux équipementiers locaux, ils n’ont pas de fonction R&D. Globalement leur valeur ajoutée est faible ». Héritage de l’économie planifiée de l’époque soviétique, où le constructeur avait la charge de concevoir l’ensemble des pièces nécessaires pour un futur modèle. Et d’en repartir ensuite la fabrication parmi les quelques équipementiers présents, dont une grande partie était intégrée dans ses propres structures.

Renault ausculte ses fournisseurs

C’était notamment le cas de Renault-Avtovaz, qui a engagé aujourd’hui un vaste programme d’amélioration de la qualité. Et qui multiplie les inspections chez les fournisseurs. « Quand nous visitons les équipementiers locaux, ils nous disent : « on va vous montrer nos machines ! », je réponds : « non, nous ne voulons pas voir vos machines… nous voulons voir ce qui ne va pas avec vos machines ! » Ce n’est pas parce quez vous avez la certification ISO et des machines « made in Germany » que vous allez avoir de la qualité », s’amuse Nuno de Morais, directeur de la nouvelle structure commune Renault-Avtovaz pour la qualité et le développement des fournisseurs (Common Supplier Quality and Supplier Development). En Russie depuis 2008, il est aussi responsable de Lada Quality Plan. Il intervenait lors du dernier Russian Automotive Forum en mars 2011 à Moscou.
Renault-Avtovaz a engagé un programme d’amélioration sélective des fournisseurs, pour les amener à un niveau de qualité acceptable. Cela concerne aujourd’hui 67 équipementiers. « Il faut repenser tous les process chez le fournisseur, jusqu’au recyclage des pièces reconnues non-conformes. Car sinon vous risquez de retrouver les mêmes pièces dans les livraisons suivantes », explique Nuno de Morais.
En même temps l’entreprise introduit progressivement la diversification des fournisseurs. Le nouveau modèle d’Avtovaz, Lada Granta dont l’assemblage devrait commencer fin 2011, témoigne de cette tendance. Près de 30% de ses composants devraient provenir des équipementiers occidentaux. Sur la liste on retrouve notamment Bosch, le japonais Takata, Valeo, Visteon, Behr etc. Le reste des composants provient des fournisseurs locaux de la gamme Lada Kalina, dont la Granta est une évolution.
Les efforts déployés par Renault-Avtovaz dans le domaine de la qualité visent à diminuer le taux de défauts dans les modèles actuels d’Avtovaz, que le constructeur local attribue à une qualité insuffisante de ses équipementiers. L’objectif pour 2010 était de passer de 750 défauts ppm habituellement constatés, à 150 défauts ppm. Cet objectif n’a pas été atteint, pour des raisons diverses. L’objectif pour 2011 est encore plus ambitieux : descendre à 80 défauts ppm. Le constructeur français place la barre haute. Il compte bien nettoyer les écuries d’Augias chez Avtovaz, avant d’y entamer la production des modèles provenant de chez Renault.

   
 

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L’INDUSTRIE PNEUMATIQUE LOCALE PEINE A SORTIR DE L’ETAT DE MARASME

 
       
 

Un équipement vétuste et obsolète, et la disparition des pans entiers de l’industrie chimique, minent la production locale des pneus.

   
       
 

Les participants au salon Tires & Rubber en mars 2011 à Moscou ont dressé un constat pessimiste de l’état de leur industrie. Celle-ci souffre de la vétusté des équipements. « Les équipements mélangeurs des pneumaticiens locaux sont très anciens », constate Alexander Vorontsov directeur technique de Con-Cord Group, représentant de Farrel, un fabricant de mélangeurs britannique pour la CEI. « Les six mélangeurs de l’atelier des pneus poids lourds à Nizhnekamskshina datent de 1978. Ils tombent régulièrement en panne. Il n’y a pas longtemps, il a fallu remplacer un mélangeur dont la cuve s’était fendue. Le mélangeur de la ligne de production all-steel et ceux de l’atelier des pneus tourisme fonctionnent à pleine capacité et ne peuvent pas fournir plus. Les mélangeurs de Sibur RT à Iaroslavl sont aussi très anciens. Sibur a commencé le renouvellement de cet équipement. Il en reste quatre à remplacer, mais tout a été stoppé car avec les changements d’actionnariat en perspective, on ne sait pas à qui il faudra les facturer ».
Souvent, l’équipement ancien ne permet plus de répondre à la demande du marché. C’est le cas de l’usine Volzhsky au sein de la holding Sibur Russian Tyres, et qui fabrique les carcasses textiles pour les besoins du pneumaticien. « L’usine de Volzhsky fabrique des carcasses « crues », elles ne sont pas imprégnées, ne sont pas passées au traitement thermique », signale un des cadres de la direction de Sibur RT, « Ce traitement est réalisé directement par nos usines des pneumatiques. Et cela nous empêche de proposer nos carcasses à d’autres pneumaticiens, qui ont l’habitude d’acheter des produits prêts à poser ». Sibur a bien acheté l’équipement nécessaire pour installer une ligne de traitement thermique mais cet équipement reste dans son emballage car personne n’a songé à construire un bâtiment pour installer cette ligne de production.
La faiblesse de l’industrie chimique locale fait aussi peser des menaces sur l’approvisionnement des pneumaticiens. « Plusieurs segments de notre industrie chimique ont disparu. Il n’y a pas de stabilité, pas de vision à moyen terme », constate Liudmila Shumeiko, gérante de l’entreprise JULIA, producteur et négociant en résines pour les pneumatiques. JULIA fait fabriquer ses produits à l’usine Uralkhimplast, à Nijni Taguil dans l’Oural. « Sur mon marché, les prix des matières premières pour mes résines ont subi trois augmentations en deux mois ! Ils ont augmenté en tout de 20% sur cette période. Notamment à cause de la fermeture de trois usines parmi celles qui fabriquaient le benzol, victimes d’explosion, d’incendie, de faillite. Je propose à mon partenaire Uralkhimplast : « nous fixons les prix et je m’engage à augmenter les volumes commandés ». Le partenaire répond : « ce n’est pas possible ! Car plus j’en fabrique et plus ça me coûte cher ». Dans ces conditions, nous ne pourrons pas nous en sortir sans l’intervention des pouvoirs publics. Mais je ne vois aucun programme de protection des producteurs locaux… »

L’industrie des additifs en voie de disparition

« Les additifs pour la production des pneus représentent un petit marché, car l’équipement utilisé par les pneumaticiens russes est souvent trop ancien pour tirer quelques bénéfices perceptibles de l’emploi des additifs », note Yuri Neklyudov, directeur du bureau de Struktol qui représente l’allemand Schill+Seilacher, spécialisé sur les additifs et l’équipement de contrôle de qualité des mélanges. « Quand une usine russe achète nos additifs, elle doit attendre jusqu’à quatorze mois pour le dédouanement de sa commande. Ces délais sont très pénalisants. Nous devons aussi régler 15% à 20% des droits de douane, en plus de la TVA. Et quand on veut envoyer un échantillon d’une valeur marchande de 3 euros à l’un de nos clients, nous devons débourser jusqu’à 300 euros en frais divers… et à la fin, le produit ne parvient pas jusqu’à son destinataire. Fournir nos produits sur le marché russe est un parcours proprement kafkaïen. »
Selon les analyses du Scientific and Technical Center NIISHP, l’industrie chimique dite « chimie des petits volumes » qui fabrique des additifs pour les pneumatiques, est en mauvais état, les entreprises ont quasiment toutes fait faillite. Seule l’usine de Tcheboksary survit. NIISHP a proposé à Victor Khristenko, ministre de l’Industrie et du Commerce, de développer un programme de réimplantation de la « chimie des petits volumes » sur les sites militaires désaffectés, engagés auparavant dans la production chimique. Les équipements dont disposent ces sites, peuvent en partie être réutilisés. Selon les experts, cette « chimie des petits volumes » est vitale notamment pour la production des pneus militaires et ceux des avions : « Aujourd’hui il suffit que les fournisseurs occidentaux arrêtent les livraisons des additifs, et notre production des pneus s’arrêtera ». Mais les décideurs au sein de l’administration russe semblent penser que le marché mondial des additifs est sécurisé par la présence des fournisseurs chinois capables de pallier à une éventuelle carence des Occidentaux.

Quelques réussites sur ce segment

Cependant tous les fournisseurs ne sont pas pessimistes, il y a aussi des réussites sur ce segment. Comme celle de Pneuform, une entreprise tchèque qui fabrique des moules. En Russie il est représenté par Fartop, une entreprise locale basée à Iaroslavl. Fartop a son atelier de maintenance des moules auprès de l’usine de Sibur RT. Igor Pomerantzev, gérant de Fartop, se montre satisfait : « Pneuform a augmenté ses parts du marché en Russie, nous détenons désormais près de 70% du marché des moules pour la fabrication des pneus tourisme par des acteurs russes. Nous sommes sollicités par tous les acteurs locaux. Pirelli nous demande d’implanter un centre de maintenance des moules dans sa future usine de Voronej. Nokian nous a sollicité pour installer un centre de maintenance à Vsevolojsk, qui serait charger de l’entretien des moules et aussi de leur remplacement. Enfin, Yokohama nous a sollicités pour équiper sa future usine à Lipetsk. Des moules de Pneuform ont été livrés à l’usine au Japon à titre de tests et ils ont servi à produire quelques pneus, avec des résultats satisfaisants ».
Les deux leaders du marché, Sibur Russian Tyres et Nizhnekamskshina ont réussi à lancer de nouveaux produits, des pneus all-steel pour les poids-lourds. Nizhnekamskshina l’a fait en collaboration avec Continental. Mais leur production ne semble pas connaitre de grands succès pour l’instant. « Les pneus all-steel sont demandés en petite quantité par l’usine Kamaz en Russie et l’usine des camions à Minsk en Belarus. Ceux-ci font aussi appel aux produits importés », note Alexandre Nenakhov, directeur de recherche de Loil Neftekhim, un distributeur multimarques, fournisseur de l’industrie pneumatique. « Il n’y a pas assez de demande pour ces produits. La marque Kama Steel est pour l’instant inconnue. Il faut du temps pour l’imposer. Les clients ne se précipitent pas, ne voient pas l’intérêt car les économies escomptées ne sont pas très importantes. Les transporteurs qui font des allers-retours vers l’Europe n’aiment pas prendre les risques en achetant des pneus autres que des grandes marques. La panne d’un pneu survenue en Europe signifie l’intervention d’un dépanneur, car on ne peut pas soulever un semi-remorque avec les moyens du bord ». Les frais de cette intervention seront supérieurs aux économies réalisées à l’achat d’un jeu de pneus all-steel de fabrication locale.
« Les pneus all-steel sont encore réservés à des transports Europe-Moscou, Europe-St Petersbourg, Europe-Ekaterinbourg. Au-delà, les livraisons se font par des routes de mauvaise qualité où le all-steel n’offre aucun avantage », confirme Igor Vesselov, directeur scientifique du centre de recherche NIISHP. Selon lui, « sur ce marché les pneumaticiens chinois cherchent à gagner les parts du marché. Leurs produits sont plus légers, et moins couteux. Les Chinois obtiennent ces résultats en diminuant le nombre de couches dans le pneu. Ca le rend moins solides. Pour cette raison, une bonne partie des utilisateurs sont réticents à acheter des pneus all-steel de fabrication chinoise ».

   
 

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  ACTUALITES      
     
 

LES NOUVELLES REGLES D’ASSEMBLAGE : IL EST URGENT D’ATTENDRE

 
       
 

Le gouvernement russe a essayé d’instaurer une nouvelle règle s’appliquant aux accords d’assemblage avec les constructeurs occidentaux. Elle prévoit l’engagement du constructeur sur une production minimum de 300 000 véhicules, la production des pièces de carrosserie et l’emboutissage sur place, une production d’au moins 200 000 moteurs et transmission sur place, et l’implantation d’un centre de Recherche et développement sur place. L’Etat russe exige aussi un plan d’investissement portant sur un milliard de dollars minimum. En échange, l’industriel continuera à bénéficier d’un régime de préférence douanière pour l’entrée des composants nécessaires pour ses lignes d’assemblage.
C’est une rupture avec la règle appliquée auparavant, et qui prévoyait l’engagement sur une production de 25 000 véhicules minimum. La plupart des industriels ayant choisi une configuration entre 30 000 et 120 000 véhicules par an.
Le gouvernement a fait pression sur les constructeurs déjà présents ou intéressés, pour renégocier leurs accords selon la nouvelle règle. Sans trop de succès. Les industriels se sont montrés réticents devant la taille de l’investissement demandé, pour des perspectives incertaines. VW a signé, mais ne cache pas qu’il a prévu d’investir 115 millions d’euros et pas un copeck de plus. Ford a signé également, en demandant que l’investissement soit financé par une banque publique russe. Manière de dire que c’est aux Russes de payer pour la règle qu’ils ont inventée. Renault compte parmi les bénéficiaires du nouvel accord, mais le constructeur français avait déjà rempli ces conditions, tant par la taille de son investissement que par la capacité de production de son partenaire local. Les autres constructeurs ont décliné l’offre. Se disant que d’ici à l’échéance de leurs contrats actuels, il y aura peut-être de nouvelles règles, et qu’il est urgent d’attendre.

   
 

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RENAULT-NISSAN NEGOCIE L’AUGMENTATION DE SA PARTICIPATION CHEZ AVTOVAZ

 
       
 

L’alliance Renault-Nissan continue les discussions avec la holding publique Rosstekhnologii pour l’augmentation de la participation dans le capital d’Avtovaz. Renault détient déjà 25% du capital de l’entreprise russe. Rosstekhnologii proposait à l’alliance d’acquérir encore 25% du capital. Aux dernières nouvelles, Renault pourrait porter sa participation à 35%, et Nissan pourrait entrer dans le capital à 15%. Reste à s’entendre sur les finances. Rosstekhnologii demande près d’un milliard de dollars, soit l’équivalent de ce que Renault avait payé pour ses 25% du capital +1 action. Carlos Ghosn ne souhaite pas débourser plus de 415 millions de dollars, compte tenu de la valorisation actuelle de l’entreprise.
Avtovaz a annoncé un chiffre d’affaires de 4,6 milliards de dollars en 2010, en hausse de 57% par rapport à 2009. Le bénéfice net s’est élevé à 120 millions de dollars, contre les pertes de 1,6 milliard de dollars en 2009. L’entreprise a bénéficié des aides pour un montant supérieur à 2,5 milliards de dollars, avant et pendant la crise. Avtovaz a vendu 569 000 voitures en 2010, soit 37,5% de plus qu’en 2009. Et 236 511 voitures ont été assemblées entre janvier et mai 2011, soit 39% de plus que pour la même période 2010.

   
 

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LA REFORME DU CONTROLE TECHNIQUE EST ENTREE EN VIGUEUR

 
       
 

Le Parlement russe vient de réformer les mécanismes du contrôle technique périodique des véhicules. Désormais le contrôle sera réalisé par un réseau des centres de contrôle privés, à créer sur la base des stations services et concessionnaires existants, accrédités par l’Union russe des assureurs. En tout, près de 10 000 centres de contrôle devraient être créés d’ici 2012, date d’entrée en vigueur de la nouvelle mesure. Le passage préalable dans l’un des centres de contrôle sera exigé pour la souscription de la police d’assurance obligatoire de la responsabilité civile des conducteurs. Jusque là, la réalisation du contrôle technique périodique était confiée aux structures de la police routière au sein du ministère de l’Intérieur. Cette pratique était réputée génératrice d’une corruption massive. Selon les enquêtes internes, jusqu’à 70% des 34 millions de conducteurs russes recevaient leur certificat de conformité sans jamais présenter le véhicule au contrôle, versant un pot de vin de 100 à 150 dollars en moyenne.

   
 

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LAMBORGHINI SE RETIRE

 
       
 

Le distributeur Mercury spécialisé sur les marques auto sur le segment de luxe, vient d’arrêter la distribution de Lamborghini. Les ventes de cette marque ne couvrent pas les frais supportés par le distributeur, selon Mercury. Celui-ci a vendu 10 Lamborghini en 2010. Parmi ses autres marques, Bentley est la plus populaire : 129 unités vendues en 2010. Ainsi que 66 Maserati et 32 Ferrari. Le groupe Mercury est opérateur de plusieurs marques de luxe en dehors de l’automobile : Giorgio Armani, Chopard etc. il est aussi propriétaire du grand magasin Tsum dans le centre de Moscou, où les automobiles sont exposées aux côtés des autres marques de luxe. L’entreprise appartient aux hommes d’affaires locaux Leonid Strounine et Leonid Fridland. Le chiffre d’affaires du groupe était estimé entre 500 et 600 millions d’euros en 2009.

   
 

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LES VOLS HANTENT L’INDUSTRIE AUTOMOBILE RUSSE

 
       
 

Les vols commis par le personnel de l’entreprise, hantent l’industrie automobile russe. L’échelle du préjudice varie selon les entreprises. Chez Ford à Vsevolojsk, trois tentatives de vol ont été interceptées en 2010. Le montant du butin récupéré s’est élevé à près de 600 dollars. Chez Avtovaz, réputé pour une forte pénétration de l’entreprise par le crime organisé, le département de sécurité interne en collaboration avec les services du Parquent constatent plusieurs cas de vol à grande échelle chaque année. Ils viennent de mettre la main sur une association criminelle interne qui pratiquant le détournement des voitures lors des livraisons aux concessionnaires. Les pertes constatées se chiffrent à près de 33 millions de dollars pour la seule année 2009.

   
 

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EN BREF

     
       
 

L’usine Nissan dans la banlieue de St Petersbourg a assemblé 17 000 voitures lors des six premiers mois 2011. Le site est opérationnel depuis 2009, sa capacité annoncée est de 50 000 unités par an.

L’Etat russe a mis en vente sa participation de 13,11% au capital de l’usine UAZ, qui fait partie du groupe Sollers.

Mazda va implanter une usine d’assemblage dans la région de Primorye située dans l’Extrême-Orient russe, au bord de l’océan Pacifique. Le site aura une capacité d’assemblage jusqu’à 50 000 unités par an.

L’usine Izhavto a repris du service après un arrêt prolongé suite à sa faillite en 2009. Les effectifs ont doublé depuis le début de l’année 2011, aujourd’hui le site emploie 4 700 personnes occupées à assembler les anciens modèles d’Avtovaz.

La Mitsubishi i-MIEV vient d’être mise en vente par le réseau de concessionnaires Rolf. C’est la première voiture électrique à avoir obtenu la certification pour le marché russe. Elle est proposée pour un prix à partir de 60 000 dollars. Rolf compte développer un réseau de 28 stations de rechargement.

   
 

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AGENCE DU FIL - MASTER THE RUSSIAN MARKET THANKS TO OUR PUBLICATIONS - www.agencedufil.fr
     
     
 

AGENDA

     
       
 

Automechanika : du 24 au 27 août 2011 à Moscou
L'équipement automobile, les accessoires et l'équipement des garages.
mims.ru

   
       
 

Comtrans 2011 : du 13 au 17 septembre 2011 à Moscou
the International Exhibition for Commercial Vehicles
comtrans.auto-fairs.com

   
       
 

Autoretail Russia 2011 Forum : du 11 au 13 octobre 2011 à Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute, qui devrait réunir les principaux constructeurs auto et les concessionnaires.
www.adamsmithconferences.com/en/automotive-retail-russia

   
       
 

Russian Automotive Forum : en mars 2012 à Moscou
Une conférence internationale organisée par Adam Smith Institute. Avec des interventions des principaux acteurs de l’industrie locaux et internationaux. On y croise le gratin des dirigeants de l’industrie automobile russe, ainsi que leurs directeurs d’achats.
www.adamsmithconferences.com

   
       
 

Salon Pneus et Caoutchoucs (Tires & Rubber) : du 16 au 19 avril 2012, à Expocenter à Moscou.
Plus de 200 industriels y présentent leur offre de pneus pour tout type de véhicules, des pièces en caoutchouc pour l’industrie automobile, des matières premières et des composants pour l’industrie pneumatique, ainsi que l’équipement pour la production, le réchappement, l’équilibrage etc. Les organisateurs s’attendent à recevoir 7 000 visiteurs professionnels.
www.rubber-expo.ru

   
 

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